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Citation de Virgule-Magazine


– Je l’tiens ! Je l’tiens 
Le brigadier Sénateur se pencha sur son homme : 
– Qué que tu tiens, le lapin ? 
– Non, l’voleux !
– L’voleux ! Amène, amène ! 
Les deux bras du gendarme allongés sous le lit avaient appréhendé quelque chose, et il tirait de toute sa force. Un pied, chaussé d’un gros soulier, parut enfin, qu’il tenait de sa main droite. 
Le brigadier le saisit : 
– Hardi ! hardi ! tire ! […]
La figure parut enfin, la figure furieuse et consternée de Polyte dont les bras demeuraient étendus sous le lit. 
– Tire ! criait toujours le brigadier. 
Alors un bruit bizarre se fit entendre ; et comme les bras s’en venaient à la suite des épaules, les mains se montrèrent à la suite des bras et, dans les mains, la queue d’une casserole, et, au bout de la queue, la casserole elle-même, qui contenait un lapin sauté. 
– Nom de Dieu, de Dieu, de Dieu, de Dieu ! hurlait le brigadier fou de joie […]. 
Et la peau du lapin, preuve accablante, dernière et terrible pièce à conviction, fut découverte dans la paillasse. 
Alors les gendarmes rentrèrent en triomphe au village avec le prisonnier et leurs trouvailles.

(le Lapin)
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