Gwendal Blondelle

« A l’enterrement d’une feuille morte

Deux escargots s’en vont

Ils ont la coquille noire

Du crêpe autour des cornes….

Ils s’en vont dans le soir,

Un très beau soir d’automne….»



Comme des milliers et des milliers d’enfants ce poème de Prévert s’est inscrit sur nos cahiers de récitations et dans nos mémoires… pour moi ce fut le début de ma passion pour ce poète.

« De deux choses l’une, l’autre c’est le soleil » commençait-il un autre de ses poèmes…

De deux choses l’une, ou ce livre devait m’enchanter, ou il devait me décevoir…

Am stram gram pic et pic et colégram…. faut pas jouer au jeu des devinettes…



D’abord c’est quoi ce format riquiqui, une bd c’est une bd, un album quoi… il le valait bien non !

Concernant le choix des poésies, aurait pu mieux faire, mais surtout en terme de variété, pourquoi seulement parmi les plus sombres et en plus les avoir traitées avec encore plus de noirceur que l’auteur en a mis ?

C’est sinistre de chez sinistre de page en page, on entre dans ce livre comme dans une grotte, pas un rai de lumière, aucun sourire m’éclaire les faces… même les ciels et la mer quand il y en a sont glauques…. neurasthénie garantie ; est-ce là tout l’univers de Prévert ? en tout cas pas celui du Prévert que je connais…

Ce qui est sûr c’est que ce n’est pas un livre que je recommanderai pour faire découvrir Prévert et encore moins à un public jeune…



Restons quand même sur une note positive, chaque poème est précédé d’un petit morceau de la vie du poète, une bonne idée donc, mais hélas dans un encadré sur fond noir ! La gaieté ne passera décidément pas !

Ce livre compte vingt-six poèmes ou extraits de divers auteurs : Rimbaud, Baudelaire, Verlaine,Villon,Victor Hugo, Eluard, Apollinaire, Musset, La Fontaine, pour ne citer qu'eux. Ces poèmes sont présentés sous un titre qui décrit un peu l'état d'âme, voir même une partie du vécu de celui qui les a composés : Celui qui rêve de voyages, Ceux qui vont à l'école, Ceux qui sont dans la lune, Celui qui garde l'espoir, Ceux qui disent que tout respire, Ceux qui aiment le bonheur...

Mon avis : Dès la couverture, un petit personnage sympathique nous invite à voyager au dessus des toits, dans le monde de la poésie. Ce n'est pas un ballon qui l’élève de la sorte dans les airs, mais une plume qui entraine avec elle foule de petits feuillets. Vingt-six poèmes écrits à l'encre violette, une vingtaine de poètes représentés, des textes que nous avons appris sur les bancs de l'école et que nous reconnaissons aujourd'hui... Les titres choisis, pour situer un peu l'esprit des textes présentés, le sont judicieusement et ajoutent à l'envie de découvrir... Les illustrations sont douces et aériennes. Ce recueil peut donc être un excellent prétexte pour introduire les enfants dans l'art de la poésie.

Public : à partir de neuf - dix ans.

« Transcrire un poème en bandes dessinées n'a pas pour but d'imposer au lecteur une interprétation figée mais au contraire d'attiser son imaginaire pour qu'il se dise... «Et moi, qu'est-ce que je ressens ? Qu'est-ce que je vois ? »»



Voici les mots de l'éditeur qui résument si bien les ouvrages des éditions petit à petit.



En ce qui me concerne, Prévert étant l'un des poètes que j'affectionne le plus, c'est toujours un plaisir de retrouver ses vers avec son langage simple, si plein d'humour de tendresse et d'indignation parfois...

Comme toujours certaines interprétations sont plus réussies que d'autres à mon sens. Pour autant cela ne gâche au rien à la lecture et donne à voir le poème autrement, interpelle mais ne laisse pas indifférent. C'est bien là le rôle de l'art me ssemble-t-il ? Alors bravo aux éditeurs et aux dessinateurs !

Au moyen d’un personnage que nous retrouvons page après page, Gwendal Blondelle signe ici un bien bel album sur la poésie. C’est en effet à un voyage au cœur de la poésie que l’auteur et illustrateur qui vit en Auvergne nous convie le temps d’un album fort agréable.



Destiné aux lecteurs du deuxième cycle du primaire, il constitue une bien belle invitation à découvrir les grands poètes (Rimbaud, Verlaine, Villon et Éluard, entre autres), d’autant plus agréable que les illustrations sont fort jolies, et qu’il n’y aura jamais trop de livres destinés aux jeunes portant sur la poésie.



Un livre que toute bibliothèque publique devrait avoir sur ses rayons.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..

Avec cette bande-dessinée, redécouvrez quelques poèmes de Jacques Prévert illustrés. Chaque poème s'accompagne d'une petite note sur la vie de l'auteur.



C'est très sympathique de voir les poèmes de ce grand poète en format BD. Chacun d'entre eux est illustré par une personne différente. Chaque personne a su y mettre sa patte. Dommage que les poèmes représentés soient s'y peu nombreux.

Les poèmes de Jacques Prévert sont sous forme de B.D.

Je trouve que les poèmes sont mis en valeur avec les illustrations et nous donnent une autre manière de lire des poèmes.

Les poèmes qui m'ont plu :

-Ne rêvez pas

-Quelqu'un

-L'orgue de barbarie {par Sophie Chaumard }

-L'orgue de barbarie {par Gwendal Blondelle et Oliv ' / Pecqueur }

-Fête

-Le retour au pays

Les poèmes qui m'ont moins plu :

-Pour toi mon amour

-Chasse à l'enfant

-Chanson des escargots qui vont a l'enterrement

-Sur le champ



Joséphine.H

La poésie de Jacques Prévert se prête aisément à l'illustration. J'ai apprécié les interprétations qui en sont données : Sur le champ ; Ne rêvez pas ; Pour toi mon amour ; Chanson des escargots qui vont à l'enterrement.

J'ai aussi apprécié les deux interprétations du poème : L'orgue de barbarie, l'une par Oliv', Pecqueur & Blondelle, l'autre par Sophie Chaumard.

Seul regret : les textes biographiques d'Olivier Petit qui m'ont moins plu que ceux de Christophe Renault dans les albums sur Rimbaud & sur Verlaine dans la même collection.

Dans cet album, l’objet-livre intrigue et permet de faire réfléchir sur sa conception. Pleins d’humour, les deux petits personnages de cet album garantissent aussi une grande dimension comique.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..

Je l'avoue depuis maintenant quelques petites années, j'ai flashé sur les albums griffés Michaël Escoffier, auteur ultra talentueux d'ouvrages facétieux ( Le gentil p'tit lapin) ou délirants (Cherche figurants). C'est donc avec gourmandise que j'ai ouvert "Les deux petits monstres" et que, une fois refermé, je l'ai réouvert pour le refermer un peu déçu, très déçu même.

C'est l'histoire de deux petits monstres qui vivent chez un sorcier et, parce qu'ils ne sont pas sages, se retrouvent enfermés dans un livre, chacun sur une page différente. Bien évidemment ils n'auront qu'un objectif : se rejoindre pour faire à nouveau des bêtises.

Encore une fois, nous avons droit à un album original, avec des pop-ups, des trous mais , l'histoire, jouant sur le concept assez abstrait que les pages des livres sont des prisons, fonctionne moyennement bien.

Je décidai alors de le tester sur mon neveu de cinq ans.

A l'idée d'écouter une histoire de monstres, il a vite accouru. L'ouverture du livre a provoqué de petits cris d'enthousiasme à la vue de tout un tas de petits monstres joliment croqués. Ceux du titre sont moins rigolos mais la suite a été écoutée avec attention. Un petit froncement de sourcil quand un des monstres découpe un trou dans la page pour rejoindre son copain, marquant une légère incompréhension. Puis, lorsque apparaît l'escalier en pop-up, les petits doigts grimpent les marches avec plaisir mais le froncement est toujours là, plus prononcé. Et à la fin, quand les monstres sont réunis, je sens bien qu'il y a quelque chose qui coince et mon petit neveu me demande :

- Ils sont ensemble là?

-Heu, oui. Pourquoi?

-Ben, ils ne sont pas sur la même page, c'est pas possible...

-Mais, si puisqu'ils ne sont plus enfermés dans un livre !

- ?????

Bon, je sais, vous qui me lisez et qui n'avez pas l'album sous les yeux vous ne pouvez pas bien comprendre. Je veux seulement que vous ressentiez que l'idée originale de jouer avec les pages d'un livre, aussi sympathique et ludique soit-elle, n'est pas forcément à la portée du public auquel elle est destinée. Et ici, malgré les pages mobiles, la présence de monstres, elle est un peu trop tordue pour un enfant (au moins de mon neveu). Je rajouterai même que les illustrations, toutes dans les tons gris et mauves genre demi-deuil des années 50, n'aident pas à rendre la chose attrayante, bien au contraire.

L'album a été refermé, posé dans la chambre de mon neveu et n'a, depuis dix jours, jamais réapparu au dessus de la pile branlante de ses lectures. Mauvais signe.

La fin sur le blog.
Lien : http://sansconnivence.blogsp..