S’étant endormis à Argostoli, on profita d’être sur place pour visiter dès l’ouverture le musée archéologique qui n’était pourtant pas prévu au programme. Contenant des objets s’étalant de la préhistoire à l’époque romaine, Vivian s’était retrouvé dans son élément. J’ai d’ailleurs peine à croire qu’il ait omis d’insérer cette visite dans son agenda – mais bon, l’erreur est humaine – faute pardonnée, du moins s’il n’oublie pas de me remercier. Flânant au travers de petites salles bardées de vitrines sécurisées, on découvrit avec intérêt l’importante collection d’artefacts mycéniens, poteries et bijoux antiques, mosaïques du temple de Poséidon provenant de Sami et divers objets dont certains de la plus haute rareté. Pour conclure la visite, quelques pas en extérieur nous firent rencontrer pierres tombales en nombres et statues érigées du plus bel attrait. Revenus au port, sans avoir pu piquer quoi que ce soit – je blague, voyons ! – on leva l’ancre sans plus attendre et après avoir contourné l’île, on cingla plus au nord en direction du village d’Ay Kiriakis. L’après-midi n’étant pas encore entamée, je fus la première à mettre pied à terre, mon estomac criant famine. Heureusement, le sixième sens de Vivian s’étant activé, il me proposa d’aller nous rassasier sans attendre. L’endroit choisi n’étant pas trop couru, on fut accueilli comme des rois par le restaurateur qui nous installa à une table familiale sous un large parasol bariolé.