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Critiques de Hacène Belmessous (4)
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Le Nouveau bonheur français ou le monde selon..

Marne-la-vallée, Disney, Val d’Europe, l’auteur analyse la construction d’un univers très particulier, dominé par une multinationale du spectacle, un « laboratoire de bienfaisance de la puissance publique au secours d’un univers capitaliste », une expérience de « liquidation de espace public. »



« Dès l’origine, le Val d’Europe était donc destiné à ouvrir de nouvelles pistes de réflexion sur les voies d’une nouvelle société urbaine : ni une ville de masse, de celles qui n’ont ni centre ni limite, la puissance de l’argent en étant le centre imaginaire, ni une ville publique, au sens démocratique du terme, de celles qui sont accessibles à tous et faites pour tous, le Val d’Europe devait symboliser, aux yeux de ses concepteurs ….. une aire urbaine qui développe une vision néolibérale de l’espace, c’est à dire empreinte d’individualisme, mais qui poursuit également un idéal »post-providentialiste » de manière à limiter les capacités d’autonomie de ces mêmes individus . »



Il s’agit ici d’une véritable coproduction urbaine, où la cohérence de l’aménagement du territoire, est assurée par l’État, hors des cadres habituels de régulation, dans le strict intérêt d’une société privée.



L’auteur ne se limite pas aux analyses du monde Disney qui veut « concurrencer le réel, renverser le négatif en positif ». Il montre l’inscription de ce rêve dans l’organisation de l’espace, en insistant sur les orientations d’ensemble « des lieux qui valorisent le repli sur soi » et la place corrélative d’Internet comme « nouvelle forme appartenance ».



Si les enclaves résidentielles, les micro-territoires avec vigiles et vidéo-surveillance se sont multipliés dans un véritable mouvement séparatiste, Val d’Europe est un pas de plus vers la ségrégation de l’espace et êtres humains au nom du être bien chez soi, dans une ville hors banlieue, être surtout loin des autres, être entre soi, se vivre comme privilégié « Haïr l’égalité était le mot d’ordre d’un courant conservateur qui souhaitait restaurer la suprématie des élites. »



Je souligne cependant une conception bien étendue et élastique des classes moyennes qui ne permet pas de saisir totalement les réalités sociales et leurs contradictions irréductibles aux perceptions des individu-e-s.
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Petite histoire politique des banlieues pop..

La violence des humiliations sociales



« Mais que vaut cette réalité historique quand elle est passée au broyeur de ce poison qu’est la nostalgie de la mémoire déformée et du mythe d’un âge d’or ? ». Dans son avant-propos, publié avec l’aimable autorisation des éditions Syllepse, Hacène Belmessous parle de clichés et de photos, d’images retouchées, d’histoire sociale, « il y a dans ce jeu de mystifications quelque chose de paradoxal qui mérite d’être mis en lumière et dont on mesure à longueur d’actualités, au traitement monolithiquement orienté, combien il est en train de conditionner l’avenir de la société française ». L’auteur discute de processus de ghettoïsation social, de territoires écrasés par la souffrance sociale, de grande pauvreté, d’« obscurité sociale » dans certains quartiers, des difficultés à « joindre les deux bouts », de la violence des processus de ségrégation sociale, de double peine, « la minorisation des habitants d’origine maghrébine et d’Afrique subsaharienne, discriminés dans leur désir d’accéder au marché du travail, neutralisés dans leur trajectoire résidentielle, empêchés dans leur désir de loisirs », de situation indigne « en raison des origines ethniques d’une partie de leurs habitants, ceux qui sont originaires du Maghreb et d’Afrique subsaharienne et pour lesquels les différents gouvernements aux affaires n’ont jamais ressenti qu’indifférence, condescendance, hostilité », de « séparatisme socio-racial » de l’espace public français…



Hacène Belmessous souligne, entre autres, des diagnostics alarmants, un processus de ghettoïsation social, « vivre dans certains de ces quartiers, c’est vivre désormais dans l’obscurité sociale », la minorisation des habitant·es d’origine maghrébine et d’Afrique subsaharienne, un fait social, « ce séparatisme socio-racial qui gouverne l’espace public français »…



Il aborde aussi, le « différentialisme ethnique », le registre urbanistique et architectural et ses effets, la politique de la ville au temps néolibéral, la main tendue forgée « dans un cynisme de bienfaisance », les révoltes sociales, l’ordre policier, celles et ceux considéré·es comme l’« anti-France », le procès permanent « en déloyauté »…



« Les banlieues populaires sont la mauvaise conscience politique du pays. Elles sont le miroir grossissant d’une République qui a baissé la garde en matière d’égalité. Ce traitement inégalitaire ne reflète du reste qu’une situation constatée depuis toujours dans le creuset français, comme le soulignait remarquablement l’historien Gérard Noiriel. Ici, l’égalité est restée à l’état d’intention et de promesse ». L’auteur discute de désignation, de registre pathologique, de processus de dénigrement, de logorrhée frontiste, d’« indigénisation », de quartiers concentrant une très grande pauvreté, de résidant·es piégé·es « dans un mode de vie contraint », de mise à l’écart des politiques publiques, « Ces échoués sont condamnés à puiser dans leurs propres ressources pour supporter l’expérience de la finitude sociale à laquelle ils sont soumis : économie informelle, addictions de toutes sortes, repli communautaire, existence autarcique ».



Dans son introduction, Hacène Belmessous invite à revisiter l’histoire des banlieues populaires, « questionner, au fond, autant les relations de la nation avec leurs habitants, que les rapports entre l’État français et les jeunes générations d’origine immigrée successives », la « figure de l’immigré arabe », le décor « de ces identités idéologiques de façon culturaliste », l’ethnicisation ou racisation des figures sociales, la négation des dimensions politiques des actions collectives. Il explique son choix de « sélectionner certaines villes et quartiers les plus emblématiques de cette histoire urbaine récente ». Il aborde la mixité sociale « prétendue disparue » mais qui « en réalité n’avait jamais existé » et propose de « déchiffrer les fondements et les buts poursuivis par les politiques publiques conduites dans ces lieux », tout en dénonçant la puissance discrétionnaire des institutions vis-vis des archives. L’auteur a travaillé à partir de documents inédits, des données spécifiques se rapportant à l’histoire des lieux.



Il aborde, entre autres, la politique de la ville comme leurre, les présupposés socio-culturels, le refus d’accorder l’estime sociale aux jeunes, le refus de l’Etat de reconnaître « un fondement politique à ces manifestations de colère », l’écrasement du débat démocratique, le puzzle d’« un univers social français devenu finalement prévisible »…



S’il faut loger le « peuple », il reste nécessaire de dire lequel ! Des présupposés idéologiques, des lectures culturalistes, la non-prise en considération des contradictions sociales, des définitions plus ou moins hasardeuses, la réalité est réinterprétée en fonction des critères qui ont plus à voir avec les constructions bureaucratiques et les fantasmes néolibéraux qu’avec les vies des individus et des groupes sociaux et encore moins avec leurs éventuelles aspirations. L’auteur a raison d’insister sur « le rejet de la figure immigrée », la catégorisation des individus en fonction de leur origine « ethnique » réelle ou supposée, les pratiques différentialistes, les stigmates « du repoussoir », le primat de l’« identité », les non-respects du cadre légal d’attribution des logements, la « permanence idéologique d’un référent racial dans l’organisation de l’espace français », les usages de l’aide personnalisée au logement (APL), les allocations d’« immeubles entiers à des communautés ghéttoïsées », la préférence nationale insidieuse…



La mixité sociale – pour autant que ce terme ai un sens – n’a jamais existé, c’est au mieux un « horizon idéalisé » à partir duquel certains réécrivent le passé. Je souligne les passages de violation de la loi, « Des villes hors-la-loi et qui l’assument politiquement puisque ce jusqu’au-boutisme décomplexé les conduit, par exemple, à payer des amendes pour ne pas se conformer à la loi solidarité et renouvellement urbain en matière de quotas de logements sociaux dans leurs territoires », le questionnements sur le « parc social » et la politique des grands ensembles, les relégations construites pour ces habitant·es jugé·es indésirables et qui serviront de surcroit de bouc-émissaire aux idéologues néolibéraux et/ou xénophobes…



Hacène Belmessous entre dans les « entrailles de la politique de la ville », la politique de la gauche électorale au pouvoir, les effets des « pratiques d’enclavement », les prophéties auto-réalisatrices, les orientations culturalistes et les référents coloniaux, l’invention de la « crise des banlieues », les fictions construites autour de l’urbanisme, l’absence de droit commun, les les « filets sociaux », la jeunesse et son ethnicisation, les renoncements de la gauche, le refus d’entendre « leur demande d’égalité citoyenne », les pratiques d’évitement scolaire, celles et ceux reconnu·es comme français·es « mais renvoyés à des figures exotiques », la liquidation de l’hypothèse civique « portée par les marcheurs de 1983 », les pratiques des élu·es communistes, l’accentuation des préjugés raciaux, « L’ordre social rêvé est réalisable à condition de restreindre la présence de ces indésirables »…



Aux effets des politiques de la gauche, se conjuguent celles de la droite et de ses pratiques discriminatoires, « Dans ces villes, en effet, le rejet des familles pauvres et étrangères est jugé très favorablement par leurs habitants. Ils sont prêts à payer plus d’impôts pour limiter le nombre de logements sociaux dans leur commune, prêts à se mobiliser pour contester une décision préfectorale qui impacterait cette homogénéité sociale à laquelle ils tiennent tant » – voilà un vrai séparatisme social en œuvre !. L’idéal de la maison individuelle et les mécanismes d’éviction font bon ménage, de même que la défense d’une fantasmée identité nationale, sans oublier le bruit de fond du soi-disant choc des civilisations, l’invention de français·es moins français·es que d’autres (les nommé·es français·es d’« acquisition »). Les réfractaires à l’égalité ont substitué l’égalité des chances à l’égalité réelle en s’appuyant sur l’idéologie de la méritocratie. Politiques de rejet et politique de ségrégation se tiennent par la main.



L’auteur analyse les nouvelles orientations des politiques publiques, la place de la police et ses pouvoirs, l’espace contrôlé, les contrôles d’identité représentant « la forme la plus légitimée de cette emprise disciplinaire », l’impunité policière, les violences exercées dans le cadre des pratiques policières et qui ne seraient pas des violences policières, le lobbying des syndicats de police, les revendications autour de « la légitime défense », la négation des contrôles au faciès, les mots policiers ciblant les juges et les élu·es, l’exacerbation de leur pouvoir de nuisance à l’endroit des pouvoirs législatif et exécutif, la figure policière « en guerre contre un « ennemi intérieur » ». Non seulement il n’y a pas de contrôle sérieux des modes opératoires de la police, mais les policiers disposent de tout un arsenal juridique leur conférant de facto une impunité très large, avec le soutien des éditocrates, des membres du gouvernement et des élu·es de la droite et de l’extreme-droite, sans oublier une partie de la gauche. Les droits démocratiques s’effacent devant ces gardiens bien particuliers d’une certaine tradition française de « maintien de l’ordre ».



J’ai notamment été intéressé par le chapitre « Les banlieues de l’Islam ? », les représentations à charge de l’islam, les transformations des pratiques des croyant·es, les refoulés de la Guerre d’Algérie, les affaires de foulard, les effets de la Marche pour l’égalité de 1983, les sources financières de la tutelle saoudienne, la négation des revendications politiques des jeunes, l’intronisation par les pouvoirs publics de l’« islam comme médiateur socio-culturel », l’enferment des personnes dans un « déterminisme islamo-communautaire », les effets de l’invisibilité citoyenne, les figures d’extraterritorialité, la religion comme moyen d’exister socialement, la prise en main de la vie sociale de certains quartiers par des « religieux », la quête de support identitaire et le basculement confessionnel de certain·es, « Ce basculement du religieux en tant que croyance collective à distance du cadre républicain s’est opéré sur les reste d’un contrat social discrédité dans les quartier populaire », les ambiguïtés d’une « régulation par l’islam », les postulats religieux et les principes rigoristes des doctrinaires de substitution, « cette interprétation rigoriste et qui s’attache à codifier selon ses principes propres l’espace public et son ordre social ».

Reste cependant que ces évolutions ne sont ni linéaires, ni unilatérales, les effets religieux doivent être abordés en tant que phénomènes sociaux non dénués de contradictions (sans oublier les pratiques et leurs effets fortement sexués) ; les révoltes « contre sa condition de minorisé dans un territoire soustrait au droit commun » s’émancipent partiellement des contraintes dans lesquelles elles s’expriment. Sans oublier que dans les espaces où les services publics ont été rabougris ou supprimés, ce sont principalement les femmes qui y suppléent…



Dans un dernier chapitre « De la Marche pour l’égalité à la fureur de 2005 », Hacène Belmessous revient sur cette séquence historique et ses effets à plus long terme. Si les marcheurs et les marcheuses furent en quelque sorte abandonné·es, les révolté·es de 2005 furent dénigré·es et insulté·es, « Racaille rentre dans la catégorie des insultes immédiatement perçues par le peuple comme telles ». L’Etat instaura « l’état d’urgence » « une mesure jamais appliquée dans le pays depuis la guerre d’Algérie », les dimensions policières des institutions furent renforcées, « la police incarne cet ordonnateur universel, et le repli sur soi ou sur sa communauté forme leur unique horizon ». Contrairement à l’auteur, je souligne les multiples luttes poursuivies, les nouvelles organisations créées, les nouveaux débats portés ; ne considérer que le « repli » me semble unilatéral…



En conclusion, l’auteur parle des taux d’abstention électorale, de discrédit social, de certains traits de la société française « inégalitaire, discriminatoire, raciste », de culture méprisée, de fermeture de services publics, de l’école, des obsessions sécuritaires et racistes. Il nomme « la maladie du désenchantement républicain »…



Je termine en soulignant deux biais qui limitent la portée des analyses de l’auteur. Le premier, assez commun dans les études sociales, reste l’oubli des rapports sociaux de sexe et de leurs effets ici sur le « séparatisme socio-racial ». Le second, commun à bien des sociologues, développe une conception non relationnelle des classes sociales, invente sans en définir les caractéristiques des classes moyennes qui engloberaient une grande partie des salarié·es subordonné·es, fétichise un mythique « ouvrier » et dénie aux employé·es leur appartenance à la « classe ouvrière ». J’ajoute une non-prise en compte des modifications des structures productives, des chaines de sous-traitance, de la transformation pour les mêmes emplois et tâches d’ancien·nes ouvrier·es en employé·es, sans oublier les qualifications scolaires ou acquises non reconnues dans les nouvelles grilles de « compétences ».



Malgré ses réserves, un ouvrage très utile pour contrer les constructions idéologiques et les descriptions fantasmatiques masquant les constructions de stigmatisations sociales.




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Le Grand Paris du séparatisme social : Il fau..

C’est en agissant avec les autres que l’on élargit le champ des possibles



« Faire reconnaître le droit à la ville pour tous, c’est en finir avec la machinerie du sparadrap. L’action efficace, ce serait un appel à une refondation de la ville, c’est-à-dire sortir le foncier du jeu de la spéculation. Réduite par le capitalisme au niveau d’une banale marchandise, la ville n’est plus habitable mais seulement à vendre ou à louer : un vaste Monopoly où les individus les plus aisés acceptent de payer des fortunes pour ne plus vivre à proximité des pauvres et des étrangers. Il est urgent de désarticuler cet ordre monopolistique. »



En introduction, Hacène Belmessous parle, entre autres, de celles et ceux qui « s’élèvent contre l’arbitraire étatique », de celles et ceux qui « dénoncent les lois de la guerre urbaine conduite par un Etat injuste ». De l’incapacité à joindre, à atteler ces deux types de lutte. « Ce que révèle notre travail d’enquête, c’est une volonté sociale de se faire entendre. Puisqu’ils expriment un même fort désir de s’extirper du carcan de leur minorisation dans l’espace public, et si leurs combats sont en partie convergents, pourquoi ne sont-ils pas alliés ? ».



L’auteur souligne « l’influence de la notion d’égalité comme détonateur des rages, des haines et des colères juvéniles », leur « droit d’avoir des droits » et parle de « faire cause commune »…



En avant-propos, il nous parle de La Défense, de ce quartier d’affaires « forme politique qui s’inscrit dans l’histoire d’un urbanisme français au service d’une élite ou, pour le dire autrement, d’un urbanisme de classe », des processus antidémocratiques, des indicateurs de « distinction », de la mobilisation des espaces, de la prédominance des « intérêts particuliers », de modèle, « le modèle de la Défense a finalement ceci de particulier que l’homogénéité sociale est au principe même de sa genèse », de « La Ferme du Bonheur », des « engagés du Champ de la Garde », de résistance à un ordre urbain, des aspirations démocratiques



Hacène Belmessous présente en détail l’expérience des défricheurs du Champ de la Garde à la Ferme du Bonheur, cette expérience née d’une résistance collective. Il insiste, entre autres, sur le travailler de ses mains, la « terre urbaine », l’atmosphère de convivialité, « le désir inouï, sur ce morceau de territoire, de déverrouiller un univers social partout homogénéisateur et différentialiste », les relations entre « les personnes « marginalisées » et les défricheurs », l’affirmation d’un autre point de vue sur l’aménagement urbain…



L’auteur parle aussi d’espace ouvert, d’infléchissement à la marge du déterminisme capitaliste, de « résistance douce », de soustraction d’un bout de terre à l’arbitraire d’Etat…



Hacène Belmessous montre les différences avec les expériences du Larzac, des Zad, dont Notre Dame des Landes. Il analyse les différentes luttes urbaines et souligne l’apprentissage « du caractère conflictuel de la politique comme action commune », les dimensions utopiques de la colère, la revendication d’une « autonomie réelle dans la sphère publique ». L’auteur parle aussi de « dépasser ces actions pour défendre un sens de l’action qui pénètre jusqu’aux modes de production de la ville », de sortir le foncier du jeu de la spéculation, de municipalisation des sols, des partenariats « public-privé », des grandes sociétés du BTP, du Grand Paris, de la croissance des domaines ou entités privés au cœur même des villes, du lobby spéculo-marchand, des « valeurs hygiénistes », des grands projets et de « la mort de la ville publique », des pratiques déloyales en matière de logement social…



Une invitation à réfléchir sur la ville, le séparatisme social, le droit à la ville pour toutes et tous…



Je souligne cependant une conception élastique et peu rigoureuse des classes, sociales dont la fantasmatique classe moyenne ou celle d’ouvriers appartenant à la « petite classe moyenne », la notion très floue de « classe culturellement élevée », la bizarrerie des « luttes de places », qui ne permettent pas de saisir des réalités sociales et leurs contradictions.



« Agir, pour ne pas se laisser emporter par le néolibéralisme qui a étouffé la société politique »




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Petite histoire politique des banlieues pop..

Essai interessant, qui, avec un regard critique sur les rapports de la politique avec l'objet de l'ouvrage, les banlieues populaires, met dos à dos droite et gauche. Il dénonce l'aveuglement, le paternalisme, le racisme des politiques, qui à conduit à l'abandon des services publics, présents uniquement par le passage ponctuel d'une police repressive, au soutien de relais sociaux religieux conduisant à leur mise en valeur sur la scène locale, avec des effets secondaires de radicalisation d'individus et de mise sous coupe, et d'un discours et d'actes poussant les habitants de ces territoires à ne pas se considérer comme appartenant à la communauté nationale. On regrette parfois les raccourcis, sans doute issus du format choisi, mais ce livre permet de poser de bonnes questions sur le rapport à ces quartiers, même si les potentielles pistes d'amelioration reste à identifier.
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