Il n'était pas toujours certain que nous tirions sur un ennemi ou un ami, et un homme mourant me dit un jour, dans un champ de maïs, que lui et les cadavres étendus là avaient été pris par erreur pour des ennemis. Ce fût horrible, et représentatif de ce qu'était la guerre. Je n'oublierai jamais ces hommes abattus dans la fournaise du soleil au milieu des cultures. Il est toujours insensé de tirer sur des hommes, de les abattre, mais il est encore plus insensé de se rendre compte à la fin de la guerre qu'il n'est même pas certain que celui que tu as tué ait été ton ennemi !
Meine Mitschuld am Weltkriege (Ma complicité dans la guerre mondiale)
Le chapeau est le symbole de la dignité, et il convient de le porter en toute occasion, fusse-t-il chiffonné, sale et plein de sueur. En conséquence, leS cheveux de la plupart des Wasungus [Européens] pourrissent et leur tête se déplume. Cela en devient un grave souci pour tous les hommes, qui dépensent beaucoup d'argent chez des gens soignant les cheveux des autres indigènes pour gagner de l'argent. Ils s'y font conseiller et vendre divers liquides. La seule chose qu'ils ne font pas, c'est celle qui ne coûte rien et peut, en Allemagne comme à Kitara, être appliquée par les plus pauvres : ne pas se mettre un chapeau sur la tête.
Ils travaillent tous parce qu'ils veulent avoir de l'argent. Et quand ils ont de l'argent, ils ne s'en servent pas pour se procurer du bonheur.
Le chapeau est le symbole de la dignité, et il convient de le porter en toute occasion, fusse-t-il chiffonné, sale et plein de sueur. En conséquence, le cheveux de la plupart des Wasungus (Européens) pourrissent et leur tête se déplume.
Tout ce qu'ils veulent apporter, ils l'appellent "civilisation". Mais comme personne ne peut rien apporter de mieux que ce qu'il a lui-même, et comme ce qu'ont ces « hommes » (c'est ainsi qu'ils se nomment, le plus sérieusement du monde !) ne me plaît pas, je réponds à chaque fois que « Tu les remercies ». C'est l'expression qu’ils utilisent lorsqu'ils veulent dire ce qui, dans notre langue, signifierait : « Non, je ne veux pas ! »
Les femmes ne savent pas du tout à quoi ressemble un beau corps bien bâti. Elles épousent un costume, et au passage l'homme qui est dedans.