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Critiques de Harry Sampson (8)
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Le huitième pendu

Ceux et celles qui lisent mes chroniques (en espérant qu’il y en ait et que je n’écrive pas dans le vide), ne sont pas savoir que je suis un fervent amateur de littérature populaire.



Les mêmes savent que, dans cette littérature populaire, mon goût ne se dirige que vers le genre policier.



Enfin, ces quelques lecteurs de bon goût n’ignorent pas mon appétence pour les séries fasciculaires.



Aussi, comme en plus d’être doués de qualités de jugement, je les crois également dotés d’une intelligence rare, je suis persuadé qu’en associant les trois informations précédentes, ils en concluront que je suis friand de séries policières fasciculaires de la littérature populaire.



Pourquoi une telle entrée en matière aussi dont la longueur n’a d’égal que la futilité ?



Tout simplement pour compenser le fait que je n’ai rien à dire sur Harry Sampson !



Ah ouais ? Et alors ? Se demanderont les mêmes personnes ?



Quoi ? Vous ignorez qui est Harry Sampson cet auteur de série fasciculaire policière ?



Bin, pour votre gouverne, je dois vous avouer que je suis dans le même cas.



Car, Harry Sampson ne semble connu que pour la paternité d’une série de fascicules 16 pages, double colonne contenant des récits indépendants d’environ 10 000 mots contant les enquêtes de l’Agence Walton, parue à partir de 1945 aux éditions Nicéa et ne comptant que 8 épisodes (même si un 9e avait été annoncé).



Voilà comment en une seule phrase, je vous livre l’intégralité de mes informations sur l’auteur et son œuvre !



« Les enquêtes de l’Agence Walton » est une série de 8 courts romans (10 000 mots) mettant en scène les membres d’une Agence de détectives : Teddy Walton, le chef, jeune, charismatique, intelligent, courageux, charmeur ; Babe Gilmore, la secrétaire belle et sexy amoureuse de son patron ; Bill Courant, la fouine de l’équipe et Ben Spirtz, l’homme imperturbable.



Ainsi décrits, il n’y aurait pas grand-chose à rajouter à cette série puisque vous aurez compris qu’elle singe parfaitement le genre de « roman noir à l’américaine » des années 1940, 1950 dont il est difficile, désormais, de savoir si l’image d’Épinal tient plus, réellement, de la production américaine (Dashiell Hammet, Raymond Chandler) ou bien des auteurs français inspirés ou influencés par leurs homologues d’outre-Atlantique (Léo Malet, par exemple). Ma culture en littérature américaine est bien trop faible pour répondre à cette question.



Mais, bref, passons au titre du jour « Le huitième pendu » du fameux Harry Sampson (indéniablement un pseudonyme derrière lequel se cachait un auteur français), la 3e enquête de l’Agence Walton :



Ted Walton est appelé en pleine nuit par le patron de la Compagnie de cinéma « Stella », qu’il a rencontré dans la journée et à qui il a refusé de vendre ses histoires de détectives pour en faire des films.



Mais là, il ne s’agit plus de cinéma, un meurtre a été commis, un vrai, même s’il a eu lieu sur un plateau de tournage.



Le corps a été découvert pendu à l'une des potences du décor d’un film de vampires, en compagnie de 7 autres cadavres, faux, eux.



Comme le meurtre a été rapidement découvert, la police a eu le temps de boucler le bâtiment avec toute l’équipe de tournage dedans. Le meurtrier se trouve probablement dans le lot. Malheureusement, les suspects sont nombreux, la victime, un jeune premier à la grosse tête, au fort ego et au caractère exécrable était détesté de tout le monde...



Harry Sampson nous livre donc un crime dans un studio de cinéma, ce qui n’est pas rare dans le monde de la littérature en général (encore tout récemment on notera « Meurtre en direct » de Batya Gour, « La mort muette » de Volker Kutscher...) ni dans celui de la littérature populaire de l’époque (« Le drame du studio 5 » de René Duchesne ou « Meurtre au studio » de Léon Groc).



L’auteur, qui qu’il soit, se joue du genre, des genres, en multipliant les références à ces mêmes genres.



À partir d’une série parodiant les romans « Hard boiled », terme signifiant « dur à cuire » et désignant les romans noirs à l’américaine, Harry Sampson revisite les autres sous-genres avec une intrigue démarrant en « meurtre en chambre close » avec ce crime commis dans un lieu restreint auquel seules quelques personnes ont pu avoir accès et en terminant son récit sous la forme d’un « whodunit » (signifiant « Qui l’a fait ») si cher à Agatha Christie.



D’ailleurs, l’hommage à Agatha Christie ne s’arrête pas là, car même le rebondissement n’est pas sans s’inspirer d’un célèbre roman de l’écrivain (ne comptez pas sur moi pour dire « écrivaine ») que je ne citerai pas pour ne pas spoiler (ne comptez pas plus sur moi pour utiliser le mot « divulgâcher » même si j’avais pu user du terme « déflorer ») le récit.



Car Harry Sampson, l’écrivain (que ce soit un homme ou une femme qui se cachait sous ce pseudo) maîtrisait à la fois le format et le genre.



Le genre, policier, comme je viens si brillamment de le démontrer.



Le format : récit court de 10 000 mots ou le fascicule de 32 pages (ou 16 pages, double colonne).



Car, je ne cesse de clamer qu’il faut un certain talent pour performer dans ce format si contraignant qui empêche de s’appuyer sur des digressions pour faire avancer les intrigues ou étoffer les personnages.



Il faut savoir être à la fois concis, direct, manier sa narration, son intrigue, sa plume.



Et quand l’auteur parvient à faire tout cela tout en sachant ne pas être trop ambitieux, mais en réussissant pourtant à apporter un petit plus, alors, c’est Byzance.



Et c’est le cas ici, du moins, dans les premiers épisodes de la série que j’ai lus.



Je rajouterai que l’auteur n’hésite pas à user d’un brin d’humour, renforçant le ton de la parodie sans dénaturer le genre original.



Au final, un bon épisode qui démontre que cette série avait bien commencé et on se demande dès lors pourquoi elle n’a pas dépassé les 8 titres...
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Le kidnapping Norton

Je suis toujours incroyablement ému lorsque j’arrive au bout d’une série littéraire qui m’a beaucoup plu.



Si c’est déjà le cas pour des séries contemporaines dont l’auteur, encore vivant, est susceptible un jour ou l’autre d’en écrire un nouvel opus, ça l’est encore plus avec une vieille série dont l’auteur n’est plus en mesure de produire une suite, ni quoi que ce soit, d’ailleurs, trop mort pour cela.



Dans le cas particulier de « Les enquêtes de l’Agence Walton », une série de 8 fascicules de 16 pages, double-colonne, contenant des récits indépendants de 10 000 mots et publiés en 1945 aux éditions Nicea, je ne pourrai totalement assurer que l’auteur n’en écrira plus rien.



Effectivement, de Harry Sampson, on ne connaît rien, donc, en lui conférant la longévité d’une Jeanne Calment (si tant est qu’elle ait vécu jusqu’à l’âge officiel contrairement à ce que prétendent des scientifiques russes), il serait encore possible qu’il soit vivant.



Cependant, j’en doute. Aussi, suis-je un peu triste à la fin de la lecture de ce dernier épisode qu’est « Le kidnapping Norton »...



J.J. Norton est victime de chantage, sa carrière d’industrielle est menacée. Il fait appel à l’Agence Walton pour convaincre le maître chanteur d’abandonner son projet et de remettre la lettre qui le compromet dans un trafic d’influence.



Teddy Walton, va donc voir le Charmeur, un ancien gangster reconverti en patron de boîte de nuit qui est à l’origine du chantage.



Mais celui-ci ne veut rien entendre.



Aussi, Teddy Walton lui tend-il un piège pour récupérer la fameuse lettre.



Dans la foulée, la fille de Norton est enlevée et une grosse rançon réclamée au père.



Alors que celui-ci paie, sa fille est tuée et jetée dans la rue.



Dès lors, Teddy Walton va s’énerver et ce sont les flingues qui vont parler et quand il s’agit de défourailler, Ben Spirtz et Bill Courant sont toujours de la partie...



Teddy Walton s’énerve donc pour cette dernière enquête, ce qui renforce la parodie de romans « hard boiled » (les romans noirs à l’américaine mettant en scène un détective dur à cuire) à laquelle l’auteur s’attache depuis le début.



Effectivement, si le but était clairement annoncé de marcher sur les traces d’un genre à succès à l’époque, il faut bien avouer que l’auteur y avait été, tout d’abord, avec des pincettes, au point que même les personnages, Bill et Ben en tête, se plaignaient que cela manque un peu d’actions et de fusillades.



Mais, dans la dernière ligne droite, Harry Sampson se lâche et si l’on sentait déjà dans l’épisode précédent, ce virage, il est ici totalement assumé.



Car, Teddy Walton perd le sourire, ce qui ne lui était jamais arrivé, et va faire sa propre justice à coups de Colt.



On retrouve ici tout ce qui a fait le charme de la série : intrigue simple et resserrée, narration linéaire, personnages un brin caricaturaux, qu’un trait forcé suffit à décrire, de l’action, un peu de violence, des femmes voluptueuses... bref, tous les éléments d’un roman « Hard Boiled » assez soft.



Si, ici, les touches d’humour sont un peu moindres (quoi que), les personnages si flegmatiques, jusqu’ici (Teddy et Ben, en tête) perdent un peu de leur calme, voire, même, beaucoup.



Fini le temps des discussions, passons à l’action.



Bien sûr, il faut relativiser l’ensemble en fonction du format de la série : des textes courts d’environ 10 000 mots.



Il ne faut donc pas s’attendre à lire du Dashiel Hammett ou du Raymond Chandler ni même de la parodie à la sauce Boris Vian sous le masque de Vernon Sullivan.



Non, la série doit demeurer tout public et la concision inhérente au format empêche tout débordement.



Pour les mêmes raisons, inutile d’espérer une plume à la Frédéric Dard de l’époque « Kill Him », là aussi, la taille du récit empêche de telles envolées textuelles.



Mais si l’on juge ces épisodes en fonction du format, force est de constater que ceux-ci s’avèrent être très prenants, voire exaltants, tant les auteurs ont rarement performé dans le roman de 10 000 mots.



Car il est impossible, en si peu de mots, de proposer une réelle intrigue, un peu de suspens, une histoire qui dure, des personnages profonds et originaux, du style.



Et si l’on parvient à instiller un de ces éléments, c’est forcément au détriment des autres.



Il faut alors rudement bien doser chaque apport pour que l’ensemble tienne sur un espace aussi réduit tout en étant à la fois digeste et agréable.



Pas facile, facile.



Pourtant, Harry Sampson (ou celui, celle ou ceux qui se cachent derrière ce pseudo) est parvenu à cet exploit.



Parvenu à tel point que « Les enquêtes de l’Agence Walton », une fois remise dans son contexte, s’avère être une réussite, une grande réussite.



Dommage, donc, qu’elle fût si courte.



Au final, une série qui s’achève dans un éclair de violence propre au genre qu’elle parodie et qui laisse le lecteur attristé d’être déjà arrivé au bout de celle-ci.
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Meurtres à forfait

Poursuivons la découverte de l’excellente (bien que trop courte) série « Les enquêtes de l’Agence Walton » de Harry Sampson, avec ce 6e et antépénultième épisode : « Meurtres à forfait ».



« Les enquêtes de l’Agence Walton » est une série de 8 fascicules de 16 pages, double-colonne contenant des récits indépendants d’environ 10 000 mots et publiée, à l’origine, en 1945 par les éditions Nicea.



Harry Sampson est un de ces nombreux pseudonymes derrière lesquels des auteurs plus ou moins aguerris se cachaient pour abreuver les nombreuses collections fasciculaires de l’époque.



Celui-ci semble n’avoir signé que cette série et nul ne sait désormais qui il cachait.



L’Agence Walton est une agence de détectives de New York comprenant 4 membres : Teddy Walton, le jeune et charismatique chef ; Babe, la belle petite amie de ce dernier ; Bill Courant, l’homme à la face de rat ; et Benny Spirtz, l’homme imperturbable en toute situation.



Les épisodes content donc les enquêtes de ce quatuor sous la forme d’une parodie des romans « Hard Boiled » ou romans noirs à l’américaine à succès dans les années 40-50.



Parodier la littérature américaine en s’inventant des pseudonymes « américains » est presque aussi vieux que la littérature populaire elle-même, mais on peut citer, par exemple, J.W. Killbear, masquant l’auteur Rodolphe Bringer ; Max Beeting ou « Kill Him » pour Frédéric Dard ; Vernon Sullivan, pour Boris Vian ; M. A. Hychx pour Paul Max ; Frank Harding pour Léo Malet ; Sally Mara et Raymond Queneau ; Terry Stewart et Serge Arcouët... des collections regroupant même exclusivement, ou en grande partie, ces faux écrivains d’outre-Atlantique.



Teddy Walton est embauché par un directeur de compagnie d’assurances qui se voit contraint, ces derniers temps, de verser de plus en plus souvent de fortes sommes aux bénéficiaires de ses clients les plus aisés qui tombent comme des mouches...



Après enquête, tout semble démontrer qu’une bande organisée propose des « meurtres à forfait » : contre 5000 dollars, ils débarrassent un bénéficiaire un peu trop pressé de toucher une fortune, du parent les ayant couchés sur le contrat. Assassinat, faux certificat de décès de cause naturelle et permis d’inhumer sont compris dans ce forfait.



Pour démanteler cette organisation criminelle, Ted Walton va chercher à l’infiltrer, mais la tâche va être très risquée...



Et nous voici repartis pour une 6e enquête en compagnie de Ted, Babe, Ben et Bill.



Cette fois-ci, l’auteur semble s’inspirer d’un fait réel (en tout cas, c’est ce qu’une note de bas de page laisse entendre, même si je n’en ai pas trouvé trace), avec cette histoire de bande organisée qui fournit tout le nécessaire pour permettre aux gens d’hériter tranquillement ou de toucher des primes d’assurances vie en toute tranquillité.



On retrouve, comme toujours, Ted Walton en tête de ligne, mais ses fidèles lieutenants, les Deux B (Bill Courant et Benny Spirtz) et la belle Babe Gilmore ne sont jamais loin et sont toujours prêts à intervenir quand le boss est en danger.



Harry Sampson ne perd pas la main avec ce 6e épisode et si celui-ci comporte les mêmes défauts que les précédents, qui sont en même temps inhérents à ce format court très contraignant (intrigue simple et linéaire ; intervention du hasard et de la chance pour faire avancer plus vite l’enquête ; quelques grosses ficelles pour faire tenir le tout), il en possède surtout, et heureusement, toutes les qualités.



Certes, on reprochera la facilité et la rapidité avec laquelle le héros infiltre l’organisation, mais on comprendra bien que, sur 10 000 mots, l’auteur n’a pas le temps de tergiverser et ses personnages non plus.



Harry Sampson démontre encore sa maîtrise d’un format pourtant casse-gueule et du genre qu’il parodie.



Une nouvelle fois, on apprécie l’intelligence de l’auteur de n’appuyer ses héros que sur un ou deux traits physiques ou de caractère afin de pouvoir les présenter rapidement à chaque fois et permettre ainsi aux lecteurs de les reconnaître immédiatement.



Si Ted Walton ne diffère guère du héros usuel (beau gosse, charmant, courageux, intelligent, drôle) et sa compagne très proche des critères habituels de la vamp de services (mais pas que), ce sont les Deux B qui sont à la fois les plus originaux et les plus attachants.



Entre le pauvre Bill Courant et sa face de rat qui lui attire pas mal d’embrouilles et Benny Spirtz, connu pour son impassibilité permanente, le lecteur trouve-là deux personnages qui auraient sans doute mérité un format un peu plus long afin de pouvoir faire mieux leur connaissance.



Pas de temps mort (ce serait dommage sur un format si court) de l’action, un peu d’humour, quelques bonnes réparties, bref, un épisode dans la lignée des précédents et dans le haut du panier des productions du genre.



On en vient vraiment à regretter que la série n’ait pas duré plus longtemps.



Au final, encore une enquête de l’Agence Walton très agréable à lire.
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Mrs Bennett mourut à l'aube

Harry Sampson est un auteur énigmatique de la littérature populaire.



Harry Sampson est à ce point un auteur énigmatique de la littérature populaire qu’il doit probablement s’agir d’un auteur français se cachant derrière un nom américain pour satisfaire le goût des lecteurs pour les auteurs d’outre-Atlantique.



Toujours est-il que Harry Sampson est l’auteur de la série « Les enquêtes de l’Agence Walton », une collection de 8 fascicules de 16 pages, double-colonne contenant des récits indépendants d’environ 10 000 mots et publiés en 1945 aux éditions Nicéa.



On notera deux choses :



1) L’excellence des illustrations de couverture de Hughes Ghiglia.



2) Le fait que la série aurait mérité de durer plus longtemps, mais qu’elle fut, comme beaucoup, soit par manque de succès, décès de l’auteur, ou autre, avortée bien trop tôt.



Harry Sampson est un auteur énigmatique de la littérature populaire.



Harry Sampson est à ce point un auteur énigmatique de la littérature populaire qu’il doit probablement s’agir d’un auteur français se cachant derrière un nom américain pour satisfaire le goût des lecteurs pour les auteurs d’outre-Atlantique.



Toujours est-il que Harry Sampson est l’auteur de la série « Les enquêtes de l’Agence Walton », une collection de 8 fascicules de 16 pages, double-colonne contenant des récits indépendants d’environ 10 000 mots et publiés en 1945 aux éditions Nicéa.



On notera deux choses :



1) L’excellence des illustrations de couverture de Hughes Ghiglia.



2) Le fait que la série aurait mérité de durer plus longtemps, mais qu’elle fut, comme beaucoup, soit par manque de succès, décès de l’auteur, ou autre, avortée bien trop tôt.
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L'insaisissable MR Brown

La littérature populaire française (je vais me restreindre au seul genre qui m’attire : le policier) de la première moitié du XXe siècle est un vaste océan de mots, de récits, d’auteurs que le commun des lecteurs ignore désormais.



Certes, des noms d’écrivains ou de personnages affleurent au fil des vagues de souvenirs (Rouletabille, Arsène Lupin, Fantomas, Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Maigret...



Mais sous cette partie immergée de l’iceberg littéraire, roulent et coulent une quantité incommensurable de leurs confrères de chair et de sang ou d’encre et de papier.



Dans cet abîme que seuls quelques passionnés cherchent à fouiller pour y découvrir quelques espèces inconnues parmi les centaines, les milliers, les millions, un pseudonyme, un quatuor de personnages ont été repêchés par mon épuisette : Harry Sampson, auteur de la série « Les enquêtes de l’Agence Walton ».



Sur Harry Sampson, je n’ai rien à dire si ce n’est qu’il s’agit très probablement d’un pseudonyme d’un auteur français choisi pour faire plus « américain » et ainsi coller aux récits qui parodient les romans « Hard Boiled » à l’américaine [le terme « Hard Boiled » signifiant « Dur à cuire » et correspondant à des romans mettant en scène un détective lors d’enquêtes musclées].



Sur « Les enquêtes de l’Agence Walton », je peux indiquer qu’il s’agit d’une série de 8 fascicules de 24 pages contenant des récits indépendants d’environ 10 000 mots, parue en 1945 aux éditions Nicea.



L’Agence Walton est composée de quatre membres : Teddy Walton, le boss jeune, charismatique, courageux et intelligent ; Babe Gilmore, sa belle et courageuse petite amie ; Ben Spirtz, l’homme imperturbable ; Bill courant, l’homme à la face de rat.



Ces deux derniers sont surnommés les « Deux B ».



« L’insaisissable Mr Brown » est, malheureusement, l’avant-dernier épisode de la série [le 7e, donc].



Je dis « malheureusement », car cette série méritait vraiment de durer plus.



Le kidnapping de la jeune Nora Field a fait sensation à New York, déjà, parce que celui qui a enlevé la fillette a touché une grosse rançon, ensuite, parce qu’il a assassiné la gamine avant de s’enfuir avec l’argent, enfin, parce que, depuis, il ne cesse de tuer et de voler.



Monsieur Field, le riche père de la première victime, fou de rage, désirant venger sa fille, fait appel à l’Agence Walton pour découvrir qui se cache derrière Mr Brown, l’arrêter et le lui remettre.



Mais la chose n’est pas aisée : Mr Brown est malin et il étend son manteau sur toute l’Amérique et bientôt, l’Europe.



Nous retrouvons donc notre Agence au complet dans une nouvelle enquête.



Harry Sampson ne change pas sa recette avec ce nouvel opus : intrigue simple et linéaire ; personnages rapidement esquissés et mis en place ; plume alerte ; une teinte d’humour ; de l’action...



Il est vrai que ces choix sont, pour la plupart, guidés par le format très contraignant du petit fascicule contenant des récits de 10 000 mots.



La taille des romans ne permet pas les intrigues échevelées ni les descriptions oiseuses.



Seulement, il faut bien maîtriser ce format et ces contraintes pour faire passer ces éléments de façon digeste sans finir par lasser.



Et, heureusement, Harry Sampson [peu importe qui se cache derrière ce pseudonyme] maîtrisait parfaitement le format.



Sa narration et son intrigue sont au diapason, ses personnages, un brin caricaturaux, lui permettent une économie de descriptions, et sa plume alerte et son humour font le reste.



Parodiant parfaitement le genre auquel il s’attaque [comme il était à la mode à l’époque : Boris Vian sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, les récits de Frédéric Dard sous le pseudonyme « Kill Him », ceux de Léo Malet sous la cape de Frank Harding...] l’auteur livre un court récit d’autant plus plaisant que l’on s’attache assez vite à ses personnages même si ceux-ci ne sont pas approfondis faute de place.



Mais Harry Sampson utilise les bonnes ficelles, celle de prendre un personnage que tout le monde connaît [le détective beau gosse, séducteur, courageux, intelligent : Ted Walton ; la collaboratrice amoureuse, belle et sensuelle sur qui tous les hommes se retournent : Babe Gilmore] ou encore celle de définir ses personnages par un trait physique ou de caractère [l’homme à la tête de rat : Bill Courant ; l’homme imperturbable en toute occasion : Benny Spirtz].



Ce postulat de départ permet de faire une économie de mots lors des présentations tout en permettant à chaque lecteur de situer chaque personnage et de s’en faire une image.



J’irai même jusqu’à dire plus, ces présentations succinctes peuvent renforcer l’attachement du lecteur pour les personnages en lui permettant, dans son esprit, de les façonner un peu comme il le désire, sans que cette image soit trop imposée par la description que l’auteur en aura faite.



Quant à l’histoire, sans être haletante [nous ne sommes ni dans un format ni dans un genre permettant le suspens], elle est suffisamment agréable à suivre et offre un rebondissement final [que le lecteur aguerri aura vu pourtant venir].



Ce 7e épisode confirme donc ce que je pensais de la série après la lecture des 6 premiers, que celle-ci méritant amplement d’avoir une existence plus longue tant elle s’avère être très agréable à lire et bien au-dessus de la majeure partie de la production de l’époque.



Malheureusement, il ne me reste plus qu’un épisode à déguster, ce que je ne tarderai pas à faire, vous vous en doutez bien.



Au final, 7 épisodes, 7 bonnes surprises. Harry Sampson fait un sans-faute avec cette série malheureusement trop courte et encore plus malheureusement trop méconnue.
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Ils vont nous tuer !

La littérature populaire est peuplée d’obscurs auteurs et de non moins obscurs récits.



Parmi ceux-ci, les textes destinés exclusivement aux journaux et magazines de leur époque ou ceux conviés à alimenter les collections fasciculaires, font figure des grands oubliés de l’histoire de cette paralittérature.



Les auteurs ayant œuvré pour le plaisir des lecteurs dans cette littérature destinée à un plaisir immédiat et que rien ne prédestinait à survivre aux années, sont, bien souvent, identifiés ou identifiables.



Certains sont même parvenus à sortir de leur anonymat, par la suite, et à se faire un nom, ou en cours de route et n’ont pas hésité à vêtir leur plume d’un pseudonyme afin de continuer à écrire des deux côtés du miroir (Georges Simenon, par exemple, pour ne citer que lui).



Mais d’autres sont tellement parvenus à se cacher qu’il est désormais impossible de les identifier.



C’est le cas de Harry Sampson, un pseudonyme, à n’en pas douter, sous lequel un auteur aguerri (difficile de croire que celui-ci, ou ceux-ci, ait livré ici leur unique fait d’armes devant une telle maîtrise) à développer les personnages de l’Agence de détectives Walton, qui vécut, l’espace de huit courtes enquêtes sous le format de fascicules de 16 pages, double-colonne (10 000 mots) à partir de 1945 aux éditions Nicea.



De Harry Sampson, vous l’aurez compris, on ne sait rien.



De ses 8 courts récits, on apprendra que l’auteur ou les auteurs, maîtrisait à la fois la plume, le genre (roman noir à l’américaine) et le format (récit de 10 000 mots au plus) livrant pour l’occasion d’excellents textes malgré une concision qui a fait sombrer plus d’un écrivain.



« Ils vont nous tuer ! » est la 5e enquête de la série.



Les membres de l’Agence Walton sont encore à Londres après avoir fait arrêter le terrible Keminoff. Ils s’apprêtent à retourner à New York quand le téléphone sonne. C’est l’assistant d’un célèbre professeur qui les appelle au secours avant de raccrocher.



Intrigué, Ted Walton se rend chez ledit professeur et si un infirmier lui assure que l’assistant souffre de folie, que le professeur ne semble pas en danger, son 6e sens lui indique qu’il y a anguille sous roche.



Aussi, bien décidé à savoir ce qui se cache sous ce mystère, Teddy Walton, les Deux B (Benny Spirtz et Bill Courant) ainsi que la belle Babe Gilmore, vont se lancer dans une enquête éprouvante et dangereuse, bref, dans une aventure pour le moins habituelle pour l’Agence.



J’ai coutume de rappeler aux lecteurs qui ne sont pas très habitués à ce format court que celui-ci est assez contraignant et ne permet pas, sauf exception, aux auteurs de s’épanouir et, surtout, de proposer des récits intéressants et de qualités.



Cependant, la présence de personnages récurrents apporte une certaine latitude à la condition de parvenir à présenter, à chaque fois, les personnages en quelques mots. L’attachement, alors, croît d’épisode en épisode, ce qui, s’il est accompagné d’histoires intéressantes, d’un style correct et d’une maîtrise de la narration idoine au format, peut alors assurer une certaine qualité qu’il est rare de trouver.



Et c’est ce que parvient à faire celui, celle ou ceux qui se cachent derrière ce pseudonyme de Harry Sampson.



Effectivement, si Ted Walton est conforme à l’image d’Épinal du détective jeune et beau gosse et que Babe Gilmore, son amour, l’est tout autant avec celle de la vamp usuelle du roman noir à l’américaine et ses parodies, Ben Spirtz se voit revêtir de la cape de l’imperturbabilité, qui est son trait de caractère mis en avant et Bill Courant, celui de la face-de-rat.



Entre l’image usuelle qui parle à tous les lecteurs, pour le principal héros et son amie, et un trait de caractère servant à définir l’un des lieutenants et un trait physique, pour le second, l’auteur peut ainsi redéfinir rapidement chacun de ses personnages au début ou en cours de récit en seulement quelques mots.



Pas besoin de longues descriptions, juste un ou deux détails et le personnage est cerné et chaque lecteur se fera sa propre image de celui-ci.



On retrouve ce procédé, par exemple, dans la série des « Odilon Quentin », de Charles Richebourg, qui décrit son héros de commissaire en quelques traits caractéristiques : l’air d’un marchand de bestiaux, le chapeau rejeté en arrière sur la nuque, la canne de jonc...



Cela n’a l’air de rien, mais en quelques mots, le ou les personnages sont placés, identifiables, ce qui permet aux lecteurs d’entrer plus facilement en synergie avec eux. Et ce, à moindres frais de mots.



Pour le reste, l’auteur développe, comme il en est contraint, une intrigue simple et linéaire, plus basée sur l’action que sur le suspens ou la réflexion et se conforme parfaitement aux codes du genre qu’il parodie avec légèreté.



Cependant, grâce à sa plume alerte, quelques dialogues bien sentis, une pointe d’humour, il rend l’ensemble non seulement très digeste, mais, qui plus est, très agréable à lire.



Au final, en amorçant la seconde partie de la série, l’enthousiasme demeure grâce à des personnages un peu caricaturaux, mais sympathiques, une plume agréable, un peu d’humour et tous les ingrédients du genre détourné.
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La bande Keminoff

Pour certains, les moins aguerris avec le genre, la littérature populaire policière française débute avec les romans d’Émile Gaboriau voire Eugène Sue avec « Les Mystères de Paris », et s’achève avec ceux de Georges Simenon (quoique l’auteur soit extrait de la gangue par son statut devenu culte).



Entre les deux naviguent des auteurs dont le nom des personnages a laissé plus de traces dans les esprits que les leurs propres : Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur qui cache l’écrivain Maurice Leblanc ; Rouletabille prenant vie sous la plume de Gaston Leroux ; Fantomas, le maître du crime masqué qui mobilisa les deux auteurs Marcel Allain et Pierre Souvestre...



Mais les mêmes lecteurs ne savent pas, ou bien ont oublié, l’immensité de la forêt de textes cachée par ces quelques arbres de la littérature populaire.



Peut-être ignorent-ils, d’ailleurs, que cette littérature populaire revêtait différents costumes, et non uniquement celui du roman qui fit entrer les auteurs précités dans la postérité.



Leur mémoire n’a-t-elle point retenu que durant plus d’un demi-siècle, les oripeaux recueillant les proses d’écrivains aussi prolifiques que mystérieux se composaient également de romans-feuilletons dans les journaux ou les magazines, de nouvelles, de contes... mais également et, peut-être, surtout, de fascicules.



Ces fascicules si chers à mon cœur de lecteur à qui je ne cesse de dire combien je les aime.



Dans cet océan de mots, de phrases, de paragraphes, on découvre des histoires, des personnages, qui enchantèrent des générations, des jeunes jusqu’aux moins jeunes, grâce à la production de masse d’auteurs dévoués corps et surtout âmes à cette tâche ingrate consistant à écrire et écrire encore plus pour satisfaire une partie du public tout en étant méprisés par l’autre partie.



Car, il n’existe pas de plus grand mépris que d’ignorer l’autre, son travail, son œuvre, sa vie.



Et c’est la raison pour laquelle, moi, avec mes petits doigts, ma petite tête, je tâche, chaque jour, de faire revivre ces auteurs, ces textes, ces personnages, à travers mes lectures et mes chroniques.



En voilà une belle entrée en matière aussi émouvante et glorieuse qu’inutile, me direz-vous ?



Certes, mais comme tout excès, elle a pour but de cacher une carence.



Celle d’aujourd’hui réside dans la personnalité de Harry Sampson, l’auteur de la série de fascicules de 16 pages, double colonne contenant des récits indépendants de 10 000 mots contant aux lecteurs les aventures de « L’Agence Walton », une agence de détectives new-yorkaise.



Cette série, vous l’aurez compris, est née de la plume de Harry Sampson.



Mais qui est Harry Sampson ? Nul ne le sait désormais (ou si quelqu’un le sait, qu’il se lève ou bien se taise à jamais).



Quoi ? Tout ça pour ça ? Je me plains que les gens ignorent certains auteurs et voilà que, moi-même, je suis dans cette ignorance ? Pas tout à fait puisque si je n’ai aucune bille à fournir sur l’auteur, j’en sais un peu plus sur la série pour l’avoir dévorée, du moins, jusqu’au 4e épisode, « La bande Keminoff », qui nous intéresse aujourd’hui (mais rassurez-vous, je ne tarderai pas à sauter sur la suite).



Pour information, cette série de 8 fascicules a été publiée en 1945 par les éditions Nicea et magnifiquement illustrée par Hugues Ghiglia.



Alors que J. J. Woolrich, un millionnaire en vue, donne une immense fête pour l’anniversaire de sa fille Ann, la police débarque pour lui annoncer la mort de son fils, par overdose. Le corps a été découvert sur les rives de l’Hudson.



Fou de rage, l’homme fait appel à l’Agence Walton pour éradiquer la ville des trafiquants responsables de la mort de son enfant. Mais ceux-ci sont également responsables d’un trafic fructueux de machines à sous et le nom du chef est inconnu de tous.



Aussi, Ted Walton, Ben Spirtz et Bill Courant vont tout faire pour s’attirer les foudres du big boss afin de le forcer à se découvrir...



J’évoquai dans un précédent épisode le fait que Harry Sampson s’amusait à parodier le genre « Hard Boiled », ces petits polars américains mettant en scène des détectives ou des policiers durs à cuire.



Pour autant, jusqu’ici, et même si les membres de l’Agence s’en plaignaient, ils n’avaient pas trop à démontrer leur coriacité.



L’auteur remédie à ce regret avec cet épisode puisque Ted, Bill et Ben vont devoir jouer des poings, mais surtout du Colt et essuyer les tirs ennemis, mettant leurs vies en péril afin de remplir leur mission.



Et cette mission ne sera pas de tout repos puisqu’ils ne vont pas devoir se contenter de démanteler la bande et faire fuir le chef de celle-ci.



En plus, cet épisode devient mémorable (oui, j’abuse un peu des mots, je grossis le trait. Certes, il n’y a rien de mémorable, mettons « notable ») puisque c’est l’occasion pour l’imperturbable Ben Spirtz, « L’homme privé de réaction » comme aime à le nommer Babe Gilmore, l’atout charme de l’Agence, de péter les plombs. Et quand Ben Spirtz, l’homme imperturbable, s’émotionne, croyez-moi, que cela barde.



Tout cela, l’histoire, l’intrigue, la « mémoration » est bien entendue est à mesurer en fonction du format court, bien évidemment.



Du coup, plus d’actions, plus de réactions, moins d’humour, mais l’on pardonnera l’auteur tant le récit respecte le genre et offre un moment de lecture très agréable du fait de la plume alerte, de la maîtrise du genre et de la narration linéaire et d’une histoire rocambolesque et intéressante.



Au final, Harry Sampson fait carton plein dans la première moitié de sa série puisque les 4 premiers épisodes de celle-ci s’avèrent de qualités.
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L'affaire de la City Bank

« L’affaire de la City Bank » est le second titre d’une collection dédiée aux membres de l’Agence Walton, une agence de détectives, une collection née en 1945 au sein des éditions Nicea et regroupant 8 titres (le 9e annoncé au dos du n° 8 n’est apparemment jamais paru) au format fasciculaire de 16 pages double colonnes (environ 10 000 mots). L’auteur en est l’énigmatique Harry Sampson, probablement un pseudo, derrière se cache, à mon sens, un auteur tout ce qu’il y a de francophone malgré le nom américain et l’ambiance très « Outre-Atlantique » de la série.



L’Agence Walton est composée de Ted Walton, le « Boss », de Babe Gilmore, sa fiancée, à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession, à tort, et les Deux B, Benny Spirtz et Bill Courant, des hommes de main.



Ted Walton et sa bande débarquent dans une ville corrompue avec pour mission d’innocenter un banquier disparu, de mettre un terme aux agissements de mafieux, de politiciens, de journalistes et de policiers corrompus... rien que ça.



À 4, cela ne va pas être de la tarte d’autant qu’en face, ils ne lésinent pas sur les moyens et sont plutôt pour les solutions radicales.



Très vite, un des Deux B découvre le corps du banquier enterré dans la cave de la boîte de nuit appartenant à un des principaux mafieux de la ville, mais le temps de revenir avec son patron, le corps et toutes les autres preuves ont disparu...



Harry Sampson, en plus d’utiliser un nom américain, des personnages américains, évoluant sur le sol américain, use également de tous les codes du film de gangsters des années 30 et 40. Mafieux, boîte de nuits, politiciens et policiers corrompus, batailles armées entre gangs, fusillades, extermination des témoins... tout y passe pour le plus grand plaisir du lecteur, et ce malgré une concision inhérente au format court.



Évidemment, à l’énoncé du résumé, on se doute que l’on ne va pas être confronté à une intrigue ultra développée et, d’ailleurs, le format ne le permettrait pas. Mais l’auteur a la bonne idée de se diriger plus vers le polar d’action que celui de suspens, ce qui lui permet de livrer un texte sans temps mort et de ne pas se heurter à l’écueil de l’intrigue trop simpliste.



Dès le départ, ou presque, le détective sait où se diriger, qui a tué, pourquoi et presque comment.



Cependant, malgré tout cela, l’auteur nous offre pourtant un rebondissement final qui est notable à défaut d’être ultra original.



Les personnages sont très brièvement présentés, notamment les héros, mais peut-être le sont-ils mieux dans le tout premier titre de la collection (« L’affaire de la City Bank » est le second titre). Toujours est-il que, malgré cela, chacun trouve sa place et sa presque particularité, comme il devrait être dans toute bonne équipe. Ted, le Boss, est bien évidemment un chef au sang-froid et à la désinvolture indéniables. Babe, la belle, est à la fois ingénue et dangereuse. Quant aux Deux B, ils sont principalement là pour les tâches subalternes et pour jouer les gros bras.



Si l’on rajouter un petit peu d’humour, très léger, et des répliques qui font parfois mouches, on obtient un bon texte qui se lit très bien.



À noter les belles illustrations signées Hugues Ghiglia.



Au final, un bon roman qui, malgré sa très courte taille, ne donne pas l’impression d’une concision taillée à coup de hache, grâce à l’orientation de la série plus vers l’action que la réflexion. Des personnages qui donnent envie de les retrouver. Un bon rythme, pas de temps morts. Ma foi, une série à redécouvrir.
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