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Citation de enkidu_


Parfois, on implore pour demander quelque faveur du Grand-Esprit, comme la guérison d'un parent ; nous implorons aussi pour remercier le Grand-Esprit de quelque don qu'Il nous a accordé. Mais la raison la plus importante pour implorer est sans doute que cela nous aide à réaliser notre unité avec toutes choses, à comprendre que toutes les choses sont nos parents ; et alors, en leur nom, nous prions le Grand-Esprit de nous donner la connaissance de Lui-même, Lui qui est la source de tout et qui est plus grand que tout.
(...)
« Grand-Père, Wakan-Tanka. Tu es le premier, et Tu as toujours été ! Chaque chose T’appartient. C’est Toi qui as créé toutes choses. Tu es seul et unique, et nous T’envoyons une voix.
(...)
Grand-Père, j’envoie une voix !
Aux cieux de l’Univers, j’envoie une voix
Pour que mon peuple vive ! »

Tandis que les hommes chantent cela et que la vapeur montre, l’implorant sanglote, car il s’humilie à la pensée de son néant en présence du Grand-Esprit(1) (...) le Grand-Esprit est partout et, par conséquent, Il entend tout ce qui est dans nos pensées et dans nos cœurs ; il n'est pas nécessaire de Lui parler à haute voix. L'implorant n'est pas obligé d'utiliser toujours la prière que j'ai indiquée ; il peut rester silencieux avec toute son attention concentrée sur le Grand-Esprit ou sur un de ses Pouvoirs (...) s'il vient un petit oiseau, un écureuil, l'implorant doit le remarquer également (...) de toutes les créatures, les plus dignes d'attention sont les oiseaux ; ils sont les plus proches du ciel et ne sont pas liés à la terre comme les quadrupèdes ou les petits peuples rampants.

Il est bon de noter ici que ce n'est pas sans raison que nous, les humains, sommes bipèdes comme les oiseaux ; car vous voyez que les oiseaux quittent la terre avec leurs ailes, et que nous, les hommes, pouvons également quitter ce monde, non pas avec des ailes, mais dans l'esprit.

(1) Cette humiliation par laquelle l’Indien se fait « plus bas que la plus petite fourmi », comme le disait un jour Black Elk, équivaut à ce que les chrétiens appellent « humilité » ou « pauvreté » ; c’est le faqr du soufisme ou le bâlya de l’hindouisme ; cette « pauvreté » est la condition de ceux qui réalisent qu’au regard du Principe leur propre individualité est néant. (avec note de Joseph Epes Brown, pp. 95-96, 105 & 110-111)
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