Fuir ponctuellement la logorrhée envahissante d'importuns peut par exemple constituer un réel besoin, mais n'implique en rien une affinité particulière pour la solitude. En revanche, celui qui a appris depuis l'enfance ou l'adolescence à "s'ennuyer", c'est-à-dire à faire d'une absence d'activité un moment de ressourcement intérieur - en pratiquant par exemple l'observation, voire la contemplation - , sait apprécier la saveur du silence et demeurer tranquille dans un espace de solitude. ( p 17 )