Tout ce que je peux dire c’est que la « venue » au langage est une fusion, une coulée en fusion, s’il y a une « intervention » de ma part, c’est dans une sorte de « position », d’activité – passive, comme si je m’incitais : « laisse-toi faire, laisse passer l’écriture, laisse-toi tremper, lessiver, détends-toi, deviens le fleuve, lâche-tout, ouvre, déboucle, lève les vannes, roule, laisse toi rouler (…) . Continuité, abondance, dérive, est-ce que c’est spécifiquement féminin ? Je le crois. Et quand il s’écrit un semblable déferlement depuis un corps d’homme, c’est qu’en lui la féminité n’est pas interdite. Qu’il ne fantasme pas sa sexualité autour d’un robinet.