Mon corps est nuit. Opaque et liquide, il a été caché pendant des siècles. Pour compenser ce manque-à-être, les hommes l’ont élevé au rang d’objet d’art, puis ils l’ont exhibé plus que tout autre corps vivant ou inerte. Ils en ont reproduit tellement d’exemplaires qu’il en devint marchandise d’une grande industrie.
Madeleine Gagnon, « mon corps dans l’écriture ».