Enfoncé au creux de la terre, au creux de la guerre, Alban de Willecot, à cet instant, se résume à un seul geste, modeste mais impérieux : écrire. Un geste de survie qui, par sa méthode, sa détermination, son obstination folle à s'accomplir, annule la mort qui le cerne, la renverse comme le négatif renverse les territoires respectifs de l'ombre et de la lumière ; un geste qui transfigure cette anfractuosité glaciale, crasseuse et inconfortable, pour en faire le royaume d'un homme qui aime.