JE SUIS CE VERS QUOI…
Je suis ce vers quoi, tiédissant,
tu acharnes tout ton être.
Pâli, le soir dégorge de l’horizon sa peine.
Et je marche lucide dans ta nuit,
triste et sombre à la façon
d’une grande vierge.
Blessée, la parole, inversée,
comme une parabole qu’on étudie,
en qui personne ne donne plus foi
et qui pourtant fait toujours usage.
Je meurs dans tes saisons
comme l’oiseau suppliant,
de devoir faire encore, et,
avec toi, un dernier voyage.