IL EMANE DE L’AIR SEC…
Il émane de l’air sec
un paysage d’outre-monde.
Et tu es dans ce monde celui,
sans lequel je me noie.
Folle est la vie comme
la partie qu’on perd,
mais qu’on reprend toujours,
sans savoir y gagner.
À contretemps, tu chantes :
« là, plus haut
au plus près, plus haut ! »
Là haut…
Je te rejoins au moment,
où ma voix, faiblissante,
a besoin de la tienne,
pour survivre à l’écho.
JE SUIS CE VERS QUOI…
Je suis ce vers quoi, tiédissant,
tu acharnes tout ton être.
Pâli, le soir dégorge de l’horizon sa peine.
Et je marche lucide dans ta nuit,
triste et sombre à la façon
d’une grande vierge.
Blessée, la parole, inversée,
comme une parabole qu’on étudie,
en qui personne ne donne plus foi
et qui pourtant fait toujours usage.
Je meurs dans tes saisons
comme l’oiseau suppliant,
de devoir faire encore, et,
avec toi, un dernier voyage.