Ce ne sont pas les enfants qui décident de l’identité de leur père, ce sont les mères.
Le jeune homme repoussa ces souvenirs, ils le ralentissaient dans sa fuite éperdue. Penser à sa mère ouvrait en lui un abîme de colère et d’incompréhension. L’amour tortueux, douloureux, nourri à ses pleurs d’enfant jamais consolés, à ses silences à elle, agissait comme un acide sur les plaies de sa solitude et lui obscurcissait l’esprit