On s'est longtemps représenté l'Europe et l'Asie comme deux mondes évoluant à part, fermés l'un à l'autre par des barrières infranchissables, modelant chacun pour son compte des dieux, une métaphysique, une éthique, un art qui s'opposent dans leur forme et dans leur principe. Les résultats acquis depuis un demi siècle par les études orientales nous montrent au contraire qu'elles ont eu de tout temps des relations actives, se sont plus ou moins connues et se sont fait aussi réciproquement des emprunts.