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Citation de LydiaB


Léopoldine n'est pas faite de ce bois-là. L'émancipation de la femme, le progrès social, la marche de l'histoire... rien de tout cela ne l'intéresse vraiment. Elle est aux premières loges des soubresauts qui agitent le monde et annoncent l'avènement d'une ère nouvelle, mais ces évolutions la laissent de glace. Son penchant, c'est la douceur du foyer. Le foyer de son père, dont elle est toujours très proche, et celui qu'elle fondera un jour avec Charles Vacquerie. Car le projet de mariage n'est pas mort. Adèle y est toujours favorable, et elle pousse ses pions avec son habileté coutumière. Victor y est encore opposé, mais il suffirait que Didine lui parle pour qu'il s'incline devant son choix ; il a toujours écouté ses avis et compris ses points de vue.
Le problème, c'est que Didine n'avait pas de point de vue sur la question de son mariage. Il lui semblait que cette histoire la dépassait ou alors ne la concernait pas. Si quelqu'un lui avait demandé son avis, à elle, la principale intéressée, elle aurait été embarrassée pour lui répondre. Elle remarquait l'agitation qui se faisait autour de sa personne, mais elle ne savait pas ce qu'elle devait en penser. Elle attendait seulement qu'une décision tombe, dans un sens ou dans un autre. De toute manière, rien ne pressait. Il fallait attendre que Charles ait une situation, que les revenus du ménage soient assurés, que Victor Hugo se fasse à l'idée de voir sa fille s'éloigner un peu de lui... Eh bien ! Elle attendrait.
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