un manœuvre n’en fait
qu’à sa forte tête
de par
le luberon
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24/29
pourquoi découlent tant de peines
eau souillée dans la source
joie
j’irai boire à quelle fontaine
une prise de tabac brun
désengourdit mes humeurs bleues
on célébrait l’évènement
sinon le saint du jour connu
j’ai le calendrier en poche
ou l’heure d’un cadran lunaire
saqué de fièvre de cheval
comme après le feu de saint jean
la plus courte nuit de l’année
les cendres démarquaient la terre
d’un haut ciel étoilé de rouille
point de buée sur le miroir
mais le froid qu’imprègne le verre
je le sens qui me cerne aux yeux
qui m’agrippe
qui m’envahit
j’en suis venu à redouter
d’avoir approché l’allumette
des quelques brindilles craquantes
dans les poignes du seul fantôme
qui tendaient une ombre de main
allongée par le clair de lune
geste
peut-être de confiance
geste
peut-être calculé
je n’ai plus regardé que lui
débarrassé du vêtement
sans motif de dentelles
manches
faucilles qui torchaient ma morve
maintenant
un lourd poing de pierre
esquisse la statue bâtarde
qu’il me reste à découvrir
quand je piétine la nature