Dès 1345, on signale la présence de Jean Auxtabours comme maître des œuvres du roi au baillage de Mantes. En 1347 et 1369, il délivre des certificats constatant la fourniture de matériaux pour divers travaux effectués aux encorbellements de la tourelle et aux murs du château de cette ville, et sa mise en défense pendant l'occupation anglaise.
A trente et un ans, le 18 janvier 1761, Augustin Pajou prit pour compagne Angélique Roumier, née en 1736, fille d'un artiste également parisien, Claude Roumier, dont le nom n'a point passe a la postérité. Elle était fille unique. Les nouveaux époux vinrent s'installer dans la maison Roumier, située rue Froidmanteau, près du Louvre et du cimetière Saint-Roch ; cette maison était ans doute assez vaste pour recevoir plusieurs ménages a la fois, et nôtre sculpteur, homme pacifique et doux, pouvait fort bien s'accommoder de cette intimité. Claude Roumier vécut jusqu'en 1775.
Depuis le jour où, sur la tombe d'Augustin Pajou â peine fermée, Joachim Lebreton, secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts, prononça l'oraison funèbre du défunt, c'est a de très rares intervalles que l'histoire a
daigne prendre contact avec cet artiste. Si quelques-uns des sculpteurs français d'autrefois, plus heureux que d'autres, tels Jean Goujon, Coyzevox, Bouchardon, Pigalle, Caffieri, ont trouve déjà de sincères biographes, ils sont légion encore ceux dont la vie et les œuvres restent à peu près ignorées du public; et Pajou est du nombre.
La période gothique proprement dite a duré un peu plus de trois siècles ; elle se subdivise en trois styles, dont il est difficile de fixer exactement les périodes respectives, le développement d'un art ne pouvant se limiter comme se limite le règne d'un souverain. La transition se prépare lentement, d'abord par quelques timides essais, par l'apport d'éléments nouveaux, puis par une implantation plus forte et plus générale.