La force ne tient pas à une capacité physique. Elle repose sur une volonté indomptable. C’est ainsi qu’un petit groupe d’esprits déterminés, habités d’une foi infinie dans leur mission, peut changer le cours de l’histoire.
Dans une situation idéale, les médecins, avocats et autres travailleurs intellectuels ne travailleront que pour le bien de la société, pas pour le leur propre. Car l’obéissance à la loi du sacrifice, qui les aura conduits à faire pousser eux-mêmes ce qu’il leur faut pour manger, entraînera une révolution silencieuse dans la structure même de la société. L’émulation au service mutuel remplacera la lutte pour la vie. La loi de l’homme remplacera la loi de la brute.
On a toujours raison de son propre point de vue, souvent tord du point de vue des critiques sincères. Mais on sait bien que les deux côtés ont raison, de leur point de vue respectif. C’est pourquoi il faut éviter tout procès d’intention à ses opposants ou à ses critiques.
Mettre en œuvre la loi de la vie ne résout pas, d’emblée, toutes les difficultés. Mais il reste que cette loi de l’amour m’a toujours plus aidé qu’aucune loi de destruction : plus je la mets en œuvre, plus je prends goût à la vie et plus je me réjouis du plan qui se révèle dans cet univers. Cela m’a apporté une paix et un sens des mystères de la nature que je ne saurais décrire.
Je ne prétends pas être un visionnaire. Je me veux, avant tout, un idéaliste pratique.
Le chemin de la vérité, comme celui de la non-violence, est aussi étroit qu’il est droit. C’est comme se tenir en équilibre sur le fil d’une épée. En se concentrant, un acrobate peut marcher sur une corde raide. Mais la concentration requise sur le chemin de la vérité est encore bien plus grande. La moindre inattention peut provoquer la culbute. On ne réalise la vérité que par des efforts constants.
Nous sommes tous destinés à mettre nos ressources à la disposition de l’humanité, et pas seulement les meilleurs d’entre nous. Et, puisque c’est la loi, le laisser-aller va naturellement céder la place au devoir de renoncement, qui différencie l’homme de l’animal.
La dévotion à la vérité doit être la seule raison de notre existence. Toutes nos activités doivent être vérité. La vérité doit être le souffle même de notre vie…..
On ne parvient pas à l’absence de désir ou au renoncement par un simple exploit intellectuel, mais par un constant effort du cœur.