La forêt putride s'était refermée sur les hommes avec ses arbres gigantesques semblables aux colonnes d'un temple hors de mesure et du faîte desquels descendaient, tels des serpents pétrifiés, des lianes aux anneaux torturés; la forêt avec son sous-bois touffu où dominaient les plantes épineuses et son sol fangeux pareil à une pâte noire qui cédait sous les pas. Un peu partout, des rideaux de mousse visqueuse pendaient et, le long des lianes, on apercevait, accrochés à la façon de lanternes vénitiennes, les corolles béantes, aux teintes vénéneuses, des orchidées.