Il faut comprendre que l’étude de l’Art magique était paradoxalement aussi hasardeuse que les recherches faites dans les autres domaines scientifiques. Se soustraire à la connaissance reconnue, était, en effet, dangereux, même si cette soustraction amenait à faire avancer la discipline. C’est ainsi que les Universités reconnues en Europe, enseignaient aux élèves la Théologie, avant la Médecine ou le Droit. L’évidence était là, un Docteur en Religion savait mieux qu’un autre, faire avancer correctement les Sciences. Notons d’ailleurs que les Sciences en Occident, au contraire de celles que l’Orient développait aux frontières des Royaumes Chrétiens, du moins jusqu’à la disparition des Emirats de Cordoue et de Grenade, posaient comme pivots et piliers fondamentaux, les découvertes des Anciens penseurs comme Hippocrate ou Hérodote. Et il n’était pas aisé de les faire évoluer. Nicolas Copernic au XVIe Siècle et Galilée au XVIIe Siècle, durent reconnaître ce fait, lorsqu’ils proposèrent en leur temps, une théorie de modélisation de l’Univers qui contredisait les dogmes de l’Eglise, en faisant tenir au Soleil une position centrale.