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Citation de Yalimapo


Le mot hévéa, attesté en français en 1802, établi en 1775 par le botaniste français Aublet pour
cet arbre (Hevea brasiliensis), à partir de son nom amérindien, hyévé en quechua. Il peut atteindre 30 m et on l'appelle aussi arbre à caoutchouc. Ce nom, caoutchouc, a, par l'espagnol caucho, une origine amérindienne : cao-o-chu, qui signifie « bois qui pleure, qui coule » (cao «bois »). Les Européens ont découvert en Amérique le caoutchouc, que les Amérindiens savaient déjà depuis longtemps fabriquer à partir du latex (nom emprunté au latin latex liquide. liqueur) de l'hévéa. Ce latex n'est pas la sève de l'arbre, mais une sécrétion blanche provenant de la couche externe de son écorce, et qui coagule au contact de l'air en devenant une gomme élastique.
Les Amérindiens savaient renforcer ce caoutchouc naturel par chauffage, et ils en avaient développé divers usages, que les Européens découvriront avec étonnement à partir du deuxième voyage de Christophe Colomb (1493) : les Amérindiens en faisaient des balles "rebondissant mieux que les balles à air de Castille", des bottes et des vêtements imperméables, mais l'application qui avait le plus impressionné sans doute les explorateurs européens était la fabrication de poires liquide et munies d'une canule en bois, utilisées comme des seringues. Cet usage du caoutchouc, explique le nom, toujours actuel en espagnol d'Amérique, de siringa pour désigner l'hévéa, et de siringuero pour designer le travailleur chargé de la récolte du latex d'hévéa.
Dans le Dictionnaire raisonné d'histoire naturelle de Valmont de Bomare. On peut lire que M. de Magalhaens [Magellan] nous a communiqué en 1770, une nouvelle propriété de la résine élastique, on peut s'en servir au lieu de mie de pain pour effacer les traces faites sur le papier au moyen du crayon.
Cet usage n'a jamais représenté qu'une consommation marginale du caoutchouc. Pourtant, par métonymie, la langue anglaise a pérennisé pour le caoutchouc le nom rubber, qui signifie d'abord "gomme, effaceur".
La métonymie existe aussi en français: en partant du nom gomme (du latin gummi) pour toute matière translucide qui suinte de certains arbres. Ce nom est finalement resté pour la gomme à effacer. Ce nom gomme a aussi été appliqué à d'autres objets en caoutchouc comme par exemple le pneu (en italien gomma « pneu »).
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