Quelquefois, le soir, il s'en allait secrètement glisser, dans la boite du Journal de La Rochelle, une de ses copies de poète. Le lendemain, le journal publiait, sans nom d'auteur, le poème ou le récit, ou le morceau de critique. Et tout le monde le signait sans hésitation du nom d'Eugène Fromentin.
Il commençait à dessiner, à peindre. Son père, le docteur morose, lui inculqua, puisqu'il était lui-même un artiste amateur, et point maladroit, les rudiments du métier. L'heure était cependant venue de choisir pour cet enfant une carrière sérieuse.