Ces derniers mois, il devient de plus en plus visible qu' « on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps ». Le consensus médiatique qui a salué François comme un grand réformateur s’est lézardé sérieusement le 2 juillet 2017, lorsque le quotidien romain Il Tempo a consacré sa une et les deux pages suivantes à une série d’articles faisant le bilan de ce que le pape avait accompli, et constatant des défaillances. L’article central portait ce gros titre : « Baisse des fidèles, sujets éthiques, les gays, les immigrés et Daesh-Islam. Tant d’erreurs ! Et maintenant, les épurations. La popularité de François s’est effondrée.
Il faut comparer le traitement réservé par le pape François aux Frères franciscains de l’Immaculée avec la manière dont il a traité les Légionnaires du Christ. Le premier de ces instituts a été fondé par Manelli, un saint homme qui a vu toutes les accusations à son égard anéanties par les tribunaux civils ; le second a été fondé par un toxicomane Marcial Maciel, adepte de la promiscuité sexuelle, qui partageait son temps entre ses maîtresses et l’accumulation d’une véritable fortune grâce aux dons récoltés auprès des riches.
Au moment de son élection, le pape François s’est trouvé confronté à trois problèmes majeurs. Le premier était le scandale de la corruption morale et politique de la Curie romaine, dont de nouvelles preuves avaient circulé en décembre 2012. Le deuxième, celui des abus sexuels de la part de membres du clergé, un scandale planétaire qui avait pris de l’ampleur depuis vingt ans et qui, à l’avènement de Benoît XVI, menaçait bel et bien de détruire complètement l’autorité morale de l’Eglise. Le troisième avait également des racines fort anciennes : c’était le marécage des finances vaticanes, objet de scandale public au cours du règne de Jean-Paul II, et qui, jusque-là, avait résisté à toutes les tentatives d’y remettre bon ordre.
La question arracha au pape ce commentaire fameux : « Qui suis-je pour juger ? » En réalité, son patronage à l’égard de Mgr Ricca correspond au modèle bien établi du temps où il était archevêque de Buenos-Aires : s’entourer de personnes de faible moralité de manière à les avoir sous sa coupe.
Dans une organisation où les moralement corrompus ont été laissés en place voire promus par le pape François, le chantage subtil est à l’ordre du jour.
En 2017, le très lourd endettement de l'IDI a rattrapé le Vatican du fait de son urgence critique, obligeant les autorités à recourir à la Papal Foundation aux États-Unis: il s'agit d'une organisation de riches donateurs qui s'engagent à faire des dons au Saint-Siège pour le soulagement de la pauvreté.
Le Pr Lucrecia Rego de Planas fait observer que, célébrant la messe, le pape François ne génuflecte jamais devant le tabernacle ou devant l’hostie consacrée comme le prescrit la règle liturgique.
Eh, Frankie, tu as bouzillé des Congrégations, écarté des prêtres, décapité l’Ordre de Malte et les Franciscains de l’Immaculée, ignoré des cardinaux… mais où est-elle donc ta miséricorde ?