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Citations de Herman Gorter (16)



Alors je t'ai vue-
Dans toute cette lumière ,
la chambre comme une fleur fermée
soudain éclose s'est mise à briller,
des rubans de lumière volaient tout autour (...)
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Le chemin silencieux …


Le chemin silencieux et, de nuit,
le chemin éclairé par la lune —

les arbres
les vieux arbres si silencieux —
l’eau
l’eau sereine doucement retenue.

Et là-bas au loin le ciel englouti
avec son grouillement d’étoiles.
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La fraîcheur du matin …


La fraîcheur du matin vient de la mer,
le champ mouillé vert-cristal au soleil
dans la vapeur légère de l’écume, qui roule
sur le cristal d’un vert d’herbe ; la morsure
de l’air frais s’insinue à l’intérieur, les fenêtres
sont béantes sur la dune je suis assis là
les charmants nuages rouges, dégoulinant de miel,
me passent devant la bouche.

Et c’est amour que je murmure plongé dans la fraîcheur,
et l’amour dévale de la maison il longe la dune,
il court, il prend la terre dans ses bras.

Je suis la source et de moi coule l’eau,
voici d’où vient la source, calme jardin intérieur,
ici est accroché mon cœur, haut siège de la fontaine.
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Au travers …


Au travers des émeutes et des guerres,
Au travers des ciels ensanglantés,
Je vois des rayons et j’entends encore
La voix de l’Homme Nouveau, sa ferveur.
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Calme grise rouge clair …


Calme grise rouge clair elle vit,
yeux grands ouverts en attente,
elle va et vient
blanche comme l’aube.

Elle se donne à l’un et à l’autre —
inerte sans volonté
se promène ici et là
sa tête cherche un appui.

Ô rire, pleurer, pleurer —
Pleurer, pleurer.
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Vous êtes si calme…


Vous êtes si calme, si calme
avec vos mains, je veux vous dire
un petit quelque chose de tendre,
mais je ne sais pas quoi.

Vos épaules sont si belles,
autour de vous la lumière répandue,
chaude, chaude, chaude — toujours
entouré de chaleur, j’ai ce désir.

Vos yeux sont aussi bleus
que l’eau pure —je voudrais être vous parfois,
mais ce n’est pas possible, je reste moi.
Et je ne sais pas ce que c’est
ce que je veux vous dire — ce quelque chose.
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Alors je t’ai vue …


Alors je t’ai vue —
Dans toute cette lumière,
la chambre comme une fleur fermée
soudain éclose s’est mise à briller,
des rubans de lumière volaient tout autour.

J’étais immobile je ne pensais rien,
tu as levé les yeux et le vent
s’est engouffré dans ma tête,
comme il se lâche l’été
au dessus d’un vaste, vaste champ,
dans un vaste pays ouvert —
j’étais alors dans cette chambre
cette chambre rouge ponctuée d’or
que la lumière dorée traversait sur des ailes
ailes battant ailes chassant ailes ramant
dans l’air tendre
dans l’air frémissant
dans l’air qui fuit si tu insistes —
écoute écoute écoute oh j’écoute,
ta voix de gorge fragile et sèche,
qui s’élève puis se calme
tout près de moi, je sentais ta chair tendre,
ta chair qui irradiait, nature morte,
j’étouffais sous ton regard
ce regard nu étincelant
ce calme mouvement de tête
ce tremblement ce mouvement
de tes mains et ta tête et ton pied
comme aujourd’hui encore.
Oh si seulement je trouvais
la rapide déferlante rivière de mots étoilés
Pour tout dire
avant de m’effacer
de la vie où j’ai tant erré.

Mais o couleur étincelante
derrière les grandes portes lumineuses
de l’été soleil,
et toute la clarté lumineuse,
la haute messe sacrée
des jours
et la lumière dorée et le crépuscule
dans la chambre rouge
où elle se tenait alors
son corps de verre
si transparent, si léger,
ensemble pour toujours
en moi qui l’ai vue
en ce jour d’un clair rouge doré blanc.

Car il ne me reste qu’à frémir
me dissoudre
dans des mots afin qu’il ne reste rien
que sa lumière.
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Comme boutons frais…


Comme boutons frais
votre présence,
comme boutons de rose
vos douces joues rouges, votre gaîté,
comme d’éclatantes gouttes
d’argent, de provocation —
vos yeux quand vous les détournez de moi,
que ce mince corps délicieux se courbe
en arrière, de côté, comme un roseau,
pour m’attirer vers vous,
et votre tendre sourire me dit :
vous ne venez pas ?
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Elle s’approche…


Elle s’approche
Elle est nue,
Toutes choses disparaissent,
Noyées par son apparition
Dans l’air veiné de silence,
Nue.
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C’était pour ça peut-être…


C’était pour ça peut-être
que plus jeune je savais que mon désir
Serait éternel
Et inassouvi ?

Savoir que jamais je ne verrai
l’objet de mes désirs,
Et que j’allais, blanc de neige,
Mourir ?
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Jamais ne verrai…


Jamais ne verrai
La beauté d’une femme.
Jamais ne me réchaufferai en son sein.
Jamais ne verrai,
Ce que je vois dans mes rêves,
L’Homme pur d’or.
C’est plutôt le froid de la mort éternelle
Qui s’empare de moi.
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La lampe luit …


La lampe luit, la chambre est ouverte —
dehors j’entends courir le vent.
Les feuilles, les feuilles battantes,
les feuilles battantes du printemps — de la nuit
vertes et noires et molles —
leurs lèvres mouillées, faible battement de mains —
écoute leur envol, leur fuite,
les revoilà —
escarmouches d’armes douces dans le noir,
elles se heurtent,
entends-les s’emporter,
la nuit est grand-ouverte
comme l’écluse —
sur ma main baiser frais et caresse,
la lumière luit comme enfumée.
comme pour s’endormir,
dans la fausse lueur, se lover, se soulever, retomber.
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Cette autre chair…


Cette autre chair
froide sous mes mains sèches
et mes yeux invisibles dans la nuit —
cette douce chair fondante — toute
ma force pénètre la nuit — comme la mort,
tout est noir, pas de blanc, pas de rouge —
toute ma tête semble fraîche,
pas de but nulle part,
la nuit est doucement noire,
sans regard, sans pensée,
ce bain de nuit humide,
cette immersion, ce puits dans le jour
comme une rosée alentour,
ma tête si fraîche.
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Deux lampes luisent…


Deux lampes luisent,
le miroir bleuit de pénombre,
les meubles tout autour brillent,
toute chose est muette.

J’entends la respiration
d’une femme, je voudrais
je voudrais — assis lourd et silencieux,
ce n’est pas ce que je veux.

Écoute le tic-tac de l’horloge,
Il compte les instants.
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Tu vois je t’aime…


Tu vois je t’aime,
je te trouve si gentille, si légère —
tes yeux sont si lumineux,
je t’aime, je t’aime.

Et ton nez ta bouche et tes cheveux
et tes yeux et ton cou avec
ton petit col et ton oreille
et la mèche devant.

Tu vois j’aimerais tant
être toi, mais c’est impossible,
la lumière t’entoure, tu es
tellement ce que tu es.

Oh oui, je t’aime,
Je t’aime tant,
Je voulais tant te le dire —
Mais je n’y arrive pas.
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Dans une maison grise …


Dans une maison grise et la clarté d’une chambre
elle vit, elle marche en silence, respire en silence,
ses regards allument la clarté des jours
dans la chambre, la nuit la maison a l’air sévère.

Elle rougeoie dans cette lumière opaline
qui vacille le jour sur les maisons de la ville,
visage et chevelure encadrés par la fenêtre
comme une fleur rouge de feuille et de lumière.

Le soir dans le noir souvent elle pleure,
heureuse de la chaude obscurité.
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