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Citation de cjozroland


p 210 – ce n’étaient pas là des pensées mais des sentiments obscurs qui se faisaient jour dans toutes sortes de comparaisons. L'art était la fusion du monde paternel et maternel, de l'esprit et du sang, il pouvait partir du fait le plus concret et mener au plus abstrait ou bien prendre son point de départ dans le monde des idées pures et trouver sa fin dans la chair pantelante. Toutes les œuvres d'art vraiment hautes,toutes celles qui n’étaient pas simplement des tours de passe-passe réussis, mais restaient pénétrées de l’éternel secret, comme par exemple la vierge du maitre, toutes les vraies et incontestables œuvres d’art possédaient ce double visage inquiétant et souriant, ce caractère masculin et féminin tout ensemble, ce mélange d'instinct et de pure spiritualité. (…) Goldmund voyait dans l’art et dans sa vocation d’artiste la possibilité d’un accord entre ses tendances contradictoires et profondes, ou tout au moins d’un splendide symbole, se renouvelant sans cesse, pour les désaccords de sa nature. Mais l’art n’était pas un présent du ciel, un don gratuit ; il coutait très cher, il exigeait des sacrifices.
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