Après la douche, nous attendions debout dans le vestibule. Une fois nus, avec nos silhouettes déformées et pelées, nous avions l'air d'être du bétail de rebut. Personne n'avait honte. De quoi avoir honte, quand on n'a plus de corps. Mais c'était à cause de ce dernier que nous étions au camp, pour des travaux physiques. Moins on avait de corps, plus on était puni par lui. Cette dépouille appartenait aux Russes. (p. 277)