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Citation de collectifpolar


Car ces deux policiers n’avaient pas grand-chose en commun. Le premier avait le malheur de porter le même patronyme que le célèbre bandit de la Belle époque ; ses collègues l’avaient d’ailleurs surnommé “Jules”. Quant au second, l’acariâtre Desgranges, autrefois féru d’histoire, il avait gagné le sobriquet de “Ravaillac” à l’issue d’une soirée trop arrosée au cours de laquelle, par défi, il avait osé tirer un coup de feu sur la statue équestre d’Henri IV située à la pointe de l’île de la Cité, à une portée du célèbre quai des Orfèvres. Bonnot comptait dans sa famille une femme, trois enfants et un berger allemand. Il vivait en banlieue dans un pavillon de plain-pied, et ne quittait jamais le service avant vingt-deux heures. Son adjoint élevait seul son fils dans un appartement donnant sur les Arènes de Lutèce, et refusait tout dépassement d’horaire. Les deux hommes ne s’aimaient pas et se parlaient à peine. Drôle de binôme ! Bonnot était donc condamné à composer avec un Desgranges fatigué. Si personne n’enviait ses problèmes personnels, tous étaient d’accord pour penser que Bonnot et l’ensemble de son groupe n’avaient à pâtir ni de ses états d’âme, ni de son inertie professionnelle au quotidien.
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