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EAN : 9782213677286
448 pages
Fayard (13/11/2013)
3.5/5   231 notes
Résumé :
"Tueurs en série de génération en génération, ça reste une drôle de vocation! Mais toujours au service de l'Etat. Fallait pas toucher à l'honneur de mes ancêtres...J'aime voir les flics s'agiter à cause de moi, voir leurs gyrophares bleuter les façades du Palais de Justice. Qui éliminera les traîtres à sa mémoire?"

Ces menaces hantent dramatiquement le "36", au moment où une jeune policière rejoint les "seigneurs" de la Crim', au risque d'assumer une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (57) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 231 notes
La jeune Zoë Dechaume est passée des Stups à la Crim. Fille de flic elle se confronte aux vieux de la vieille qui acceptent avec plus ou moins de retenue l'irruption d'une jeune femme dans leur pré carré.
Elle fonce dans le tas et n'a que faire des querelles d'égo.
Mais...
"L'accueil d'Andréani, patron de la Crim', l'avait refroidie tandis que l'ambiance au sein de l'équipe Bonnot son nouveau groupe d'affectation, semblait pour le moins malsaine."
Turnier surnommé Jeannot Lapin avait une bouille d'adolescent.
Desgranges avait le physique d'un portier de palace sans les bonnes manières.
Bonnot, enfin, était un besogneux, un flicard qui ne quittait jamais une affaire quitte à négliger la vie du groupe.
Le roman se déroule dans les couloirs du Palais de Justice et de ceux du 36 quai des Orfèvres. L'architecture des lieux, les passages entre le deux institutions, donnent tout leur sens à l'énigme et jouent le rôle d'un personnage à part entière.
Les flics sur le terrain croisent en banlieue, Saint-Denis, La-Plaine-Saint-Denis et l'autoroute A, Pantin, Vitry, Villejuif, Kremlin-Bicêtre...
Récit policier classique avec crimes en série, confusion entre les suspects, fausses pistes retardant le dénouement de l'enquête, heures passées dans les "Soum" à espionner, entêtement de la jeune Zoë entravé par ses collègues et parfois par son patron, jusqu'à ce que la situation se débloque par hasard grâce à un collègue qui retrouve la foi de sa jeunesse en la police
"Lui qui n'avait plus le feu sacré depuis dix ans, se sentait soudain revivre."
Le récit est agréable à lire et parfaitement construit, il est émaillé de références, Brel, Lino Ventura, Bernard Blier...Georges Simenon, Émile Gboriau...
La fin laisse le lecteur sur le flanc tant elle bouscule tout ce qu'il a pu imaginer au cours de j'enquête.
Toutefois, on peut noter quelques exagérations :
"(...) dans ce quartier miséreux aux portes de Paris, univers à peine plus enviable qu'une favela de Rio de Janeiro ou un bidonville de Lagos."
Et aussi quelques imprécisions :
"(...) tandis que les COTOREP et autres assistés de la commune restaient bien au chaud devant l'écran plat de leur salon, à suivre en boucle les programmes de télé-réalité."
Le roman a été écrit en 2013 alors que avec la Loi nº 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, la COTOREP disparaît.
Autre information qui semble devoir être prise avec précaution :
"Non, pour l'heure, en France, personne n'avait eu le courage de s'attaquer aux géants du marché du sucre. La brigade financière et ses services satellites de la rue du Château des Rentiers ne connaissaient pas de scandale financier dans cette industrie."
En effet, si l'on se réfère au roman de Georges Conchon, le Sucre, adapté au cinéma par Jacques Rouffio, le marché du sucre est le lieu idéal de la magouille financière et ce depuis des lustres.
Malgré ces quelques bémols, l'ensemble reste agréable à lire.
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Au coeur du palais de justice de Paris, un tueur en série sème les corps de ses victimes. Une équipe de la crim' composée de vieux briscards et d'une jeune policière mène l'enquête.

Hervé Jourdain offre au lecteur un histoire simple et ancrée le quotidien des policiers du "36". Pas à pas, on suit les avancées d'une enquête pour le moins sensible. Si le récit est incontestablement rapide et efficace, les personnages sont tellement caricaturaux qu'ils en deviennent vite agaçants. Entre le flic désabusé, la jeune recrue belle et tenace et l'avocat arrogant et brillant qui ressemblerait à s'y méprendre au gendre ou au coupable idéal, aucun cliché ne nous est épargné. Si l'on ajoute des rebondissements un peu téléphonés, on obtient un polar qui se lit facilement mais qui ne laissera certainement pas un souvenir impérissable.
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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Une couverture pas emballante, une quatrième de couverture bizarrement troussée, ce roman policier, pourtant prix du quai des Orfèvres 2014, partait avec un handicap. de plus, la mise en route est un peu longuette. Une jeune officier de police, Zoé Dechaume intègre une équipe de la Crim. Son groupe comprend notamment un ancien un peu dépressif, chargé de la driver, Guillaume Desgranges. Sa femme a disparu il y a des années, le laissant seul avec son ado. A peine Zoé installée dans les vieux bureaux du 36 quai des Orfèvres, qu'un crime est commis au sein même du palais de justice de Paris voisin. Un juge a été froidement exécuté et son tueur a réussi à s'échapper dans le labyrinthe du palais. Ce crime n'est que le premier. La liste du tueur comprend d'autres personnes liées à l'activité judiciaire…

Hervé Jourdain est capitaine de police, et cela se sent. Il parvient à donner une note très réaliste à son roman. On suit les flics pas à pas. On partage leurs quotidien, leurs astreintes, leurs interventions. Une des vedettes du livre est le dédale que constitue la cité judiciaire implantée au centre de Paris, avant son prochain déménagement aux Batignoles.
Le procédé des crimes en série, accompagnés d'indices, paraît un temps répétitif, avec la multiplication des fausses pistes. Mais à partir d'un enlèvement qui vient introduire une intrigue secondaire, le roman prend un rythme plus vif. Les chapitres se succèdent avec efficacité. Un peu de romance, et une révélation inattendue plus tard, Jourdain mène son intrigue au bout avec talent. Son prix quai des Orfèvres est on ne plus justifié vu la qualité de l'ouvrage, mais aussi vu l'hommage à ce lieu célèbre de la littérature policière.
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Le sang de la trahison rend hommage à l'histoire du 36 quai des orfèvres et du palais de justice.
Hervé Jourdain réussit à faire vivre dans ce thriller sa passion de l'histoire pour ces deux lieux mythiques ainsi que son vécu de capitaine de police, il nous entraîne dans les méandres de la justice de l'île de la cité ou s'entrecroisent , s'entrechoquent les baveux, les juges, les journalistes et les flics de la crim.
C'est donc un polar très documenté et très réaliste qui nous amène à suivre les premiers pas de son héroïne, Zoé, au sein de la célèbre "Crim" au moment même où un tueur en série s'en prend aux représentants de la justice.

Les portraits de Zoé et Guillaume sont très convainquant. Hervé Jourdain décrit avec beaucoup de justesse et de finesse le fonctionnement d'un groupe d'enquêteurs.Veritable immersion il nous initie aux vocables bien particulier des flic du 36.
L'histoire est captivante par ses recherches historiques et par la traque du tueur avec des rebondissements qui enrichissent l'intrigue.

En bref le sang de la trahison est un bel hommage au "36" et aux histoires qui hantent ses murs avant son futur déménagement aux batignolles en 2017.
Hervé Jourdain confirme, avec ce nouveau prix, qu'il est un vrai auteur de polar réaliste. A suivre ....
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Excellent thriller, dont l'image de couverture n'est pas à la mesure de ce roman efficace. Très vieillotte et pourtant, ce livre est récent et mérite d'être mieux connu. C'est une véritable radiographie des moeurs et coutumes au sein du 36 quai des orfèvres et du palais de justice.

Zoé est fraichement arrivée au quai des orfèvres après plusieurs années au Stup. L'ambiance n'est pas vraiment rose avec un commandant, qui n'accepte pas son arrivée et une unité peu soudée. Pourtant, une serie de meurtre étrange a lieu au palais de justice avec des indices troublants. Zoé devra faire ses preuves dans ce milieu ou police, journalistes et avocats sont comme chien et chat.

Hervé Jourdain réussit à nous immerger totalement dans le milieu de la police avec ses codes coutumes, et langage particulier. L'ambiance est parfaitement restituée et on ressent bien la force de caractère et l'engagement qu'il faut avoir pour travailler à la Crim. Très documenté, c'est un polar efficace et je n'ai même pas pu deviner l'évolution des intrigues. Les histoires personnelles des différents personnages permettent de leur donner plus de densité et plus d'humanité, et pas seulement une image de super flic. le livre se lit très bien grâce à une écriture fluide, efficace, sans temps mort.
Un très bon moment.
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
- Tu sais à quoi on reconnait un avocat qui ment ?
Thibaut connaissait la réponse. La blague était vieille comme le métier d'avocat. Il décida de se taire et d'attendre, le sourire crispé.
- Quand ses lèvres bougent, compléta une Zoé fière d'elle.
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Zoé avait-elle encore envie de se sacrifier pour la société ? elle en doutait sérieusement maintenant. Elle sortait épuisée de ces cinq jours d'enquête, de chasse à l'homme. Comme dans d'autres occasions, elle avait vécu sur les nerfs, sans rien pouvoir avaler, dormant à peine, éveillée à la caféine quand la plupart de ses collègues se nourrissaient d'antidépresseurs pour tenir les dix-huit heures de travail quotidien.
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Desgranges ne répondit pas à Bonnot. Son père, trente ans plus tôt, un verre de Pastis à la main, lui avait appris qu’il valait mieux faire le boucher que le veau en de telles circonstances. Mais la raison principale de son comportement tenait probablement au fait qu’il n’aimait pas laisser Victor, son fils unique, seul dans leur appartement de la rue Monge, une grande partie de la nuit. Là était vraisemblablement l’origine de la violence du capitaine. Serein, malgré les nouvelles “emmerdes” qui l’attendaient et la douleur au poignet gauche qui aurait mérité une radiographie, il grimpa au volant du véhicule de groupe et démarra en trombe pour regagner Paris avant tout le monde.
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Il vit à peine le voyou s’emparer d’un mini Uzi glissé à la ceinture. Une jambe à la traîne, Zohair arma et se mit à arroser tout en progressant. Le premier coup de rafale finit sa course dans un bruit assourdissant contre le rideau métallique d’une brasserie dont le taulier avait définitivement mis la clé sous la porte. Le deuxième grain rebondit contre les pavés. Réfugié derrière un pan de mur, Bonnot, tremblant de peur, vit alors Desgranges s’emparer de son 9 mm, armer la culasse du Sig Sauer, chargeur à quinze cartouches. L’homme approchait. Une troisième rafale vrilla l’air. Puis un déclic, le bruit du métal qui percute le sol. Incident de tir ? Rechargement en cours ? Desgranges, l’arme au poing, se redressa pour voir l’Arabe tenter de ramasser, dans un geste désespéré, le chargeur qui s’était décroché. Le voyou releva la tête, fixa celle du flic qui lui faisait face, et se mit à sourire. Un sourire du genre « tu ne vas pas tirer sur un type désarmé, quand même !? ».
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Mais il ne tarderait plus à craquer, elle en était convaincue. Les grands sensibles finissaient toujours par pleurer à chaudes larmes. Un peu comme Paul Verlaine, se morfondant en prison pour avoir blessé son amant, Arthur Rimbaud.
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