Les écouteurs stéréo plaqués sur les oreilles, je descends les marches du métro. J'avance sur le quai en regardant le dos des gens qui me précèdent. Le rythme assourdissant de perçeuse électrique du nouvel album de métal que j'écoute fait totalement écran aux sons du monde extérieur. Les annonces dans l'enceinte de la gare, les sonneries de départ des rames, le claquement des portes qui se ferment, le grincement métallique des wagons qui s'arrachent du quai : je n'entends rien de tout ça.