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3/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Hong-My Phong gère un institut de beauté à Papeete, Tahiti. "Un espace propice aux confidences", affirme-t-elle. "Quand une femme est détendue, qu’elle est dans un environnement propice, elle se livre. Certaines des histoires que j’ai entendues m’ont peinée, elles m’ont touchée. J’ai sans doute eu besoin d’extérioriser."

À partir de son stock de témoignages, elle a composé des sortes de scènes qu’elle a ensuite reliées les unes aux autres. Elle a aussi pris le temps de questionner des professionnels du milieu comme la Direction de la sécurité publique (DSP), des enquêteurs, l’identité judiciaire, un médecin légiste pour permettre une cohérence des propos et de la trame.

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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Anita, comme quarante pour cent de la population polynésienne, était obèse et peinait avec ses sacs, lourds de poissons et de légumes. Dans l’un d’entre eux, il y avait du thon rouge frais que sa patronne Dina préférait au thon blanc pour la préparation du poisson cru au lait de coco. Elle en avait acheté moins depuis qu’Irénia n’habitait plus à la maison. Elle était la femme de ménage de Dina depuis plusieurs années et connaissait bien ses habitudes, ses petites manies concernant la propreté des toilettes, ou la façon dont il fallait ranger les livres, et d’arroser les plantes du jardin. Ce n’était pas une patronne commode, mais elle payait bien. Son mari, sa fille et son gendre ne travaillaient pas et il y avait sa petite fille Vaihere. Ils dépendaient tous d’Anita.Elle dépassa les étalages de bouquets de fleurs multicolores et remarqua un stand de cornets de glace pilée. Il y avait des bouteilles multicolores sur la table brillante en inox. Elle posa ses sacs avec soulagement, car ils commençaient à lui scier ses doigts boudinés.
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La sauvagerie avec laquelle avait été battue cette femme le confortait dans son opinion : la violence était le huitième péché capital. Un mal qui rongeait de plus en plus la population locale. La douceur des îles était trompeuse. Il en savait quelque chose.Luc Savage monta à l’étage, mais au lieu de se diriger vers la gauche, où se trouvaient les bureaux de la Brigade des Stups, il alla donc à droite où se situait le bureau du capitaine Morvan et de ses enquêteurs. C’était une grande pièce aux murs sales, dont la peinture au plafond s’écaillait. Contre un mur,  il y avait les placards de rangement métalliques; sous la fenêtre se trouvait un meuble bas où une petite cafetière émergeait au milieu de papiers.
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Le trafic juteux de la drogue, même dans la société polynésienne, séduisait énormément de jeunes au chômage. Ceux qui quittaient leurs îles lointaines, pensant trouver un travail dans la capitale de Papeete, déchantaient très vite. Ils étaient des proies faciles, séduits par l’argent de la drogue. Les infractions liées aux stupéfiants avaient donc triplé depuis dix ans. Le pire étant que cela ne se limitait  plus au trafic de pakalolo, mais aussi à l’ice ou à la cocaïne aux effets dévastateurs. Les «cultivateurs » et les «dealers » s’organisaient de mieux en mieux et faisaient même preuve d’ingéniosité malgré les enquêtes de repérage à pied ou en hélicoptère.
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Le pire étant qu’il ne s’en cachait pas et qu’il préférait être sanctionné plutôt que de faire profil bas. Désalmand détestait l’idée que les policiers fussent des électrons libres et non des pions qu’il pouvait placer sur l’échiquier de sa carrière. Luc Savage dérangeait et s’il n’avait pas été une mine de renseignements pour la DSP, il aurait probablement déjà été congédié ou en tout cas muté au fenua aihere, la partie inhabitée de la presqu’île de Tahiti.
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Kaina était éminemment respecté dans le quartier. Il n’avait peur de rien et n’hésitait pas à user de sa force pour se faire respecter. Il y avait une multitude de bandes à Tahiti, Kaina avait été le plus malin de tous, et avait su coordonner tant bien que mal les bandes entre elles. Il canalisait la racaille pour éviter l’escalade de la violence, les tueries entre truands. C’était un homme qui appréciait avant tout la paix et voulait la maintenir.
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Morvan se rappela le stage qu’elle avait effectué à la Crime. L’excitation, la traque qui suivait. Un mort, et à partir de rien, on reconstituait toute sa vie, ses peurs, ses désirs. Jamais elle n’oubliait que la personne avait été vivante. On pénétrait l’intimité d’une personne, d’une famille et alors, on pouvait comprendre ce qui s’était passé. Elle était persuadée que ce carnage n’était pas le fait d’un vulgaire voleur.
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Dina n’était pas une personne ordonnée. Des livres, des magazines, des cahiers traînaient un peu partout. Elle avait une tonne de bibelots, des cadeaux réalisés par sa fille à l’école, des photos accrochées aux murs ou posées sur les étagères. Mais malgré ce fouillis, Dina voulait garder le sol propre et sa maison sans poussière. Ce n’était pas son genre de laisser des taches par terre.
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Il était fier de sa fille, et racontait à tout le quartier, combien elle était méritante. En gagnant l’estime d’un père, elle avait perdu l’amour d’une mère. À chaque attention ou geste d’amour du père, elle recevait une claque de sa mère. Gifles, coups de pied, tirage de cheveux et les oreilles, coups de bâton ou de balai ni’au, constituaient son quotidien à la maison.
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Treize ans, ensemble! Le bilan de toutes ces années? Il ne l’avait jamais épousée comme il avait dit, elle ne pourrait plus avoir d’enfant parce qu’elle était trop âgée, et l’expérience de la famille recomposée avec Irénia avait été un échec. Pas de mari, pas d’enfant, pas de famille en dépit de tous ses efforts pour réaliser son rêve. Rien.
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De son enfance, il ne se rappelait qu’un père trop souvent absent, prompt à lui porter des coups quand il était soûl, d’une mère douce   au caractère effacé. Des parents qui avaient perdu confiance en lui. Lui, qui se perdait aussi, cherchant son identité dans un groupe d’amis. Il était constamment en colère, rebelle et fonceur.
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