Le rythme à la phrase ample ou le chuchotement minutieux de Bach ne quittait jamais l’idée grave, l’émotion concentrée, le dessin tracé de lui-même à travers les méandres harmonieux. Les sons relevaient les reliefs de nobles effigies, les modulations donnaient des suggestions de virtuosité. Il s’élevait là des prières simples pour des amours sans duplicité, à l’ascension sereine ; des amours édifiées par une âme victorieuse, mais sans faste ni vanité, franchissant des obstacles écartés par la virtuosité spirituelle.
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