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Critiques de Howard Mackie (13)
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Ghost Rider/Wolverine/Punisher: Hearts of D..

Ce tome comprend 2 histoires complètes ayant comme point commun de mettre en scène le même trio de superhéros : Wolverine (Logan), Punisher (Frank Castle) et Ghost Rider (Danny Ketch). Le premier récit est initialement paru en 1991, écrit par Howard Mackie, dessiné par John Romita junior (en abrégé JRjr) et encré par Klaus Janson, avec une mise en couleurs de John Wellington. Le second récit (The dark Design) est initialement paru en 1994, également écrit par Howard Mackie, dessiné par Ron Garney, encré par Al Milgrom, et mis en couleurs par Paul Mounts.



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- Hearts of darkness - Dans la ville de Christ's Crown, un culte sataniste se livre à un rituel démoniaque, avec un sacrifice humain d'une femme. Le sang coule et abreuve la Terre. Le rituel réussit et Blackheart, le fils de Méphisto, bénéficie d'une nouvelle incarnation sur Terre. Peu de temps après, Danny Ketch arrive à Christ's Crown sur sa moto. Il prend une chambre dans une petite pension tenue par Flo Crumm. Celle-ci lui présente sa fille Lucy, une jeune demoiselle sans une once de méchanceté en elle. Il y a déjà 2 autres pensionnaires que Danny Ketch ne connaît pas. Par contre, après le repas, Logan rend visite à Frank Castle dans sa chambre, car eux se sont clairement reconnus. Un cri de Lucy les alerte : sa mère comme tous les autres habitants se dirige comme une zombie vers une estrade au centre de la ville, sur laquelle se tient Blackheart.



En 1991, Wolverine est déjà le mutant le plus vendeur de l'écurie Marvel, avec sa série à son nom, sa carte de membre permanent des X-Men, et des apparitions dans toutes les séries Marvel, ou peut s'en faut. Le personnage du Punisher est également sur une pente ascendante avec une série mensuelle à son nom, une deuxième sous le nom de Punisher War Journal, et une troisième en préparation pour 1992, intitulée Punisher War Zone, avec un certain nombre d'histoires en minisérie. Plus étonnant, la série Ghost Rider a été relancée en 1990, avec un nouveau personnage dans le rôle-titre, suscitant un engouement certain. Dans Ghost Rider: Danny Ketch Classic - Volume 1, le lecteur découvre qu'un nouvel individu est habité par la malédiction du Ghos Rider. Contre toute attente cette nouvelle version connaît un grand succès au point d'être déclinée dans une deuxième série réunissant Ketch avec Johnny Blaze, le précédent Ghost Rider, puis dans une série trimestrielle dont il est possible d'avoir un aperçu dans Spirits of Vengeance: Rise of the Midnight Sons.



Le responsable éditorial Marvel est donc assuré de vendre des palettes entières d'une histoire complète mettant en scène l'union de ces 3 personnages phares, caracolant en tête des ventes. Il assigne cette mission au scénariste de la série Ghost Rider. Howard Mackie va piocher dans un épisode de Daredevil écrit par Ann Nocenti pour trouver l'ennemi que vont affronter ces 3 superhéros : Balckheart, apparu pour la première fois dans Daredevil: Lone Stranger. Il bénéficie en plus de l'affectation de John Romita junior sur le projet, le dessinateur de ces épisodes exceptionnels de Daredevil. Enfin les dessins de JRjr sont bien mis en valeur par l'encrage de Klaus Janson, devenu un encreur vedette depuis sa collaboration avec Frank Miller sur la série Daredevil et sur Batman: The Dark Knight returns. Effectivement, JRjr se montre à l'aise, car il a déjà dessiné Wolverine dans la série Uncanny X-Men, et Punisher dans sa propre série. Il offre un spectacle de choix. Il sait rendre compte de la petite ville américaine et de la banalité du décor qu'elle constitue, à la fois dans les rues conventionnelles et crédibles, et à la fois dans l'intérieur gentiment décoré de Flo Crumm dans un foyer aux revenus manifestement modestes.



JRjr reprend les poses classiques de Wolverine, en insistant sur ses mouvements pleins de force et de sauvagerie. Mais il est visible qu'il prend plus de plaisir à représenter Punisher dans pauses hiératiques, attestant de sa maîtrise de soi, de son assurance d'avoir le dessus, de sa détermination sans faille à massacrer des ennemis, des démons, dans sa stature virile inébranlable. Il s'éclate encore plus avec le motard improbable qu'est Ghost Rider, lui accordant souvent des cases de la largeur de la page, voire des dessins sur une double page pour mieux montrer sa progression à moto ou la force de ses coups. Le résultat est saisissant d'implication pour le lecteur qui assiste aux combats de Ghost Rider comme s'il était à côté de lui, totalement pris par l'action et oublieux qu'il s'agit d'un squelette avec un crâne enflammé, remplissant un blouson comme s'il avait une carrure de culturiste, sur une moto qui donne l'impression d'être en plastique. Le dessinateur n'a pas perdu la main pour donner vie à Blackheart qui est en fait essentiellement une silhouette noire sans trait distinct, et à son père Méphisto, gros poussah adipeux et vaguement libidineux.



Du point de vue de l'intrigue, c'est moins la fête. A priori, Howard Mackie a plutôt une bonne idée : Ghost Rider, Punisher et Wolverine sont des individus qui n'hésitent pas à tuer quand le besoin s'en fait sentir. Ils se sont donc éloignés de l'idéal superhéroïque qui refuse de tuer quelles que soient les circonstances. Ce faisant ils mettent en péril leur salut de leur âme puisqu'ils se comportent selon un code moral douteux ne reconnaissant pas le caractère sacré de toute vie, cette compromission les rapprochant d'autant d'une damnation infernale. Ce point de départ laisse supposer une réflexion même légère sur leurs valeurs morales. Mais en fait le lecteur découvre un scénario simpliste avec une intrigue simpliste. Blackheart apparaît à Christ's Chruch. Il hypnotise toute la population qui vient à lui, on ne sait trop ni comment ni pourquoi. Les superhéros foncent dans le tas et lui mettent une raclée.



Ce premier récit de 45 pages propose une aventure simpliste, à partir d'une idée pertinente sur le risque que courent les âmes des 3 superhéros à appliquer une justice expéditive. À la lecture, John Romita junior s'avère très en verve en ce qui concerne la banalité de Christ's Crown, l'assurance de Punisher, et l'apparence démentielle de Ghost Rider. Par contre, le scénariste se contente d'écrire un blockbuster spectaculaire, sans beaucoup de substance ou de suspens, très linaire. 3 étoiles pour le spectacle assuré par JRjr.



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- The dark design - Quelques années ont passé et Lucy Crumm est maintenant une adolescente, toujours aussi pure. Le récit commence alors que Ghost Rider (Danny Ketch) la porte dans ses bras, et fuit un groupe d'individus qualifiés de corrompus. Il est secondé par une femme nommée Norma Jean (une habitante de la ville, dont c'est la première apparition) et armée d'un gros fusil à pompe. Ils échappent de peu aux corrompus, mais Ghost Rider a été infecté par cette corruption et doit reprendre sa forme humaine. Ailleurs dans la ville, Logan est en train de débiter allègrement des Corrompus avec ses griffes. Il reçoit une aide inopinée de la part de Frank Castle, armé d'un fusil à lunette de visée, depuis un toit. Pas de doute, Blackheart est de retour à Christ's Crown et il veut à nouveau capturer Lucy Crumm pour s'en servir contre son père Méphisto.



On prend les mêmes et on recommence, ou peu s'en faut. Howard Mackie met en scène le retour de Blackheart dans la même ville avec le même objectif : arriver à finir de corrompre les âmes des 3 superhéros en les ralliant à son camp, pour qu'ils s'allient à lui afin de détrôner son père en enfer. Lucy Crumm joue à nouveau le rôle de jeune vierge pure capturée par le grand méchant, la demoiselle en détresse sans une once de début de commencement de personnalité. Les superhéros progressent en dégommant des corrompus comme s'il en pleuvait, sans aucune personnalité, de la chair à canon incapable de susciter le moindre intérêt chez le lecteur. Il y a vaguement un petit suspens ténu sur l'empoisonnement passager de Ghost Rider, mais il ne fait aucun doute dès la première page qu'il sortira indemne de l'histoire, ne serait-ce que par obligation de réintégrer sa série mensuelle en bon état. Blackheart continue de se conduire comme un enfant gâté, en rébellion totalement factice contre son père, affligé d'un jeu d'acteur d'une rare fausseté. Les superhéros n'ont aucune personnalité, et le chantage psychique exercé sur eux est aussi convenu que factice, relevant du rabâchage. À la fin du récit, le lecteur se demande encore ce que Norma Jean (la femme avec un gros flingue) apportait au récit, si ce n'est une référence gratuite et sans intérêt au patronyme d'une actrice célèbre.



L'histoire est donc encore plus fallacieuse et insipide que celle de la première partie, mais hélas, John Romita junior n'a pas rempilé pour illustrer cette suite. À la place, Ron Garney réalise des dessins qui en mettent plein la vue, bourrés des tics graphiques des années 1990, à commencer par les superhéros qui adoptent des pauses comme s'ils pensaient se trouver sur un poster. Les femmes ont des tailles de guêpe et se déplacent en talon haut, parce qu'il est bien connu que c'est plus facile pour courir. Les hommes ont tous une musculature exagérée (même en comparaison des standards habituels des superhéros), avec des regards systématiquement durs et fermés. S'il est familier des comics de ces années-là, le lecteur constate que Ron Garney s'inspire régulièrement d'autres dessinateurs pour une posture ou pour une autre, à la limite du recopiage peu inspiré. Même Ghost Rider a perdu de sa mystique.



Cette deuxième histoire s'apparente en tout point à une suite manquant d'inspiration et tentant de reprendre la recette de la première histoire, avec un scénario plus indigent, et des dessins qui n'ont pas le panache et la superbe de ceux de JRjr. 1 étoile.
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Spirits of Vengeance : Rise of the Midnight..

Ce tome comprend 2 histoires réparties sur 13, plus une histoire indépendante sur un quatorzième. La première s'intitule Rise of the Midnight Sons, la seconde s'intitule Spirits of Venom.



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- Rise of the Midnight Sons - Ghost Rider 28 & 31 (scénario d'Howard Mackie, dessins d'Andy Kubert, encrage de Joe Kubert), Spirits of Vengeance 1 à 4 (scénario d'Howard Mackie, dessin d'Adam Kubert, encrage Kubert, Chris Warner), Morbius 1 (scénario de Len Kaminski, dessins de Ron Wagner, encrage de Mike Witherby), Darkhold 1 (scénario de Christian Cooper, dessins de Richard Case, encrage de Mark McKenna), Nightstalkers 1 (scénario de D.G. Chichester, dessins de Ron Garney, encrage de Tom Palmer) - À l'époque de cette histoire, Ghost Rider se déplace encore à moto (pas encore en voiture comme dans les années 2010) et son hôte humain est Danny Ketch. Ce dernier a été blessé à la gorge récemment, et Ghost Rider n'ose plus reprendre sa forme humaine de peur que Ketch ne décède de ses blessures. Johnny Blaze n'est plus qu'un être humain, toujours motard, toujours avec sa combinaison bleue, mais avec un fusil de chasse tirant des cartouches du feu de l'enfer. Alors qu'ils poursuivent le supercriminel Blackout dans un cimetière, ils rencontrent un individu appelé Undertaker (avec une pelle et un chapeau) et Ketch a une vision dans le plan astral dont Ghost Rider perçoit quelques flashs.



Une créature appelée Lilith vient d'être réveillée par mégarde. Elle serait la mère de tous les démons (la race des Lilin), et elle commence par en rassembler quelques-uns autour d'elle. Les visions de Ghost Rider vont le conduire lui et Blaze, d'abord à New York où Michael Morbius a eu droit à une injection démoniaque contre son gré. Toujours à New York, ils rencontrent ensuite Louise Hastings, Sam Buchanan et Victoria Montesi qui essayent de récupérer des pages de l'ouvrage mystique Darkhold. Après avoir calmé Steel Vengeance, un autre supercriminel surnaturel, ils se rendent à Boston pour croiser le fer avec Hannibal King, Blade et Frank Drake. Le face-à-face avec Litith et ses Lilin est encore loin.



Difficile de dire ce qui est le plus inattendu dans ce récit. À l'époque (1992/1993), les personnages magiques n'avaient pas le vent en poupe et cet événement éditorial avait pour objet de ramener plusieurs d'entre eux des limbes des personnages tombés en désuétude. Ce qui est tout aussi inattendu est que des séries comme Darkhold ou Nightstalkers aient pu survivre pendant plus d'un an. Le bilan s'établit comme suit : Darkhold: Pages from the Book of Sins 16 épisodes, Ghost Rider/Blaze: Spirits of Vengeance 23 épisodes, Morbius: The Living Vampire 32 épisodes (presque 3 ans !), Nightstalkers 18 épisodes. Pas si ridicule que ça quand on repense au New Universe dont la série phare Star Brand avait difficilement survécu jusqu'à l'épisode 19.



Cet événement est piloté par Hward Mackie qui écrit 3 des 6 épisodes qui forment le récit de base appelé Rise of the Midnight Sons, auxquels ont ici été rajoutés Spirits of Vengeance 2 & 3. Le fil directeur de l'intrigue est des plus basiques : Lilith est de retour chez les vivants, elle souhaite regrouper autour d'elle sa progéniture (les Lilin) et se débarrasser du Ghost Rider. À partir de là, Ghost Rider et Blaze se rendent à différents endroits où sont apparus des Lilin, soit spontanément, soit envoyés par leur mère Lilith. Chacun des 6 épisodes originels sont doubles pour que les scénaristes aient le temps d'installer leurs personnages. Mackie a du mal à faire coexister Johnny Blaze et Ghost Rider. L'un est un être humain normal, dur à cuire, mais sans superforce ni capacité de régénération particulière, l'autre est une créature surnaturelle que rien ne peut arrêter. Le scénariste s'en sort en faisant jouer à Blaze le rôle de conscience de Ghost Rider. Andy Kubert réalise des dessins tout en sérieux, émotions surjouées, angles de vue dramatique et action à tous les instants, toutes les cases. L'encrage de son père ajoute une touche sombre et râpeuse qui renforce l'ambiance. Adam Kubert reprend les mêmes caractéristiques que son frère, mais avec des cases plus surchargées, débarrassées de tout élément normal, ce qui peut rapidement fatiguer le lecteur. Ces épisodes se lisent rapidement mais à force d'être dans l'agression et dans l'esbroufe, les personnages restent à l'état de clichés. Les motos, éléments essentiels des Ghost Rider, n'ont rien d'impressionnant et semblent en toc. Le lecteur finit pas se désintéresser de cette narration superficielle, pleine de bruit et de fureur, sans substance en dessous.



Len Kaminski traite Morbius de la même manière, avec une dramatisation outrancière, et un manque de densité du scénario qui s'attache à essayer de créer une atmosphère gothique, mais avec 2 ou 3 éléments superhéros (à commencer par son costume), et sans plus de personnalité. Les dessins de Ron Wagner ne présentent pas le même panache que ceux des frères Kubert, ce qui fait plus ressortir leur application un peu pataude. Pour Darkhold, Richard Case réalise des dessins plus personnels, avec une meilleure appréhension de la bizarrerie grotesque et dérangeante. Par contre, le scénario met en scène un surnaturel de pacotille, une malédiction en toc, des personnages dont la personnalité n'apparaît que dans leur apparence visuelle. Le lecteur reporte alors tout son espoir sur la troisième série lancée à cette occasion : Nightstalkers. Il déchante dès qu'il découvre l'apparence de néoromantique de Frank Drake avec sa chemise à jabot. Hannibal King n'est pas mieux loti avec son habit en provenance directe du dix-neuvième siècle. Ron Garney donne également dans l'exagération, mais plus lisible et plus rentre-dedans. Le lecteur peut apprécier toutes les capacités surnaturelles de Lilith avec sa poitrine qui défie la gravité et les chocs, mais c'est plus lisible que Ron Wagner. Le scénario s'occupe de regrouper les 3 membres des Nightstalkers, puis les fait affronter Ghost Rider et Blaze suite à une manipulation grossière de Lilith. D.G. Chichester utilise un canevas bien rôdé des comics de superhéros, fluide à défaut d'être original.



La fin de cette histoire arrive comme une délivrance pour le lecteur. Il a éprouvé le plaisir de savoir ce qu'était ce récit, et de plonger dans un recoin inhabituel de l'univers partagé Marvel. Il s'est rendu compte que Ghost Rider avait été assez populaire pour soutenir 2 séries sur son nom, et en lancer 3 autres. Il a apprécié la collaboration entre Andy Kubert et son papa. Pour le reste, il a encore du mal à croire que ces séries aient pu perdurer autant de numéros. 2 étoiles.



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- Spirits of Venom - Spirits of Vengeance 5 & 6, scénario d'Howard Mackie, dessins d'Adam Kubert, encrage de Bill Reinhold), Web of Spider-Man 95 & 96 (scénario d'Howard Mackie, dessins d'Alex Saviuk, encrage de Joe Rubinstein) - Après un combat acharné, Spider-Man (Peter Parker) a réussi à capturer et ligoter Hobgoblin (Jason Macendale), dans de la toile. Il l'emmène au commissariat de police le plus proche en se balançant de toile en toile, quand il est intercepté par Demogoblin et Spider-Doppelganger. Ils l'entraînent dans les sous-sol d'une église où ils croisent Venom, Hag & Troll, et Blaze & Ghost Rider, sans oublier le cadavre bien conservé de Deathwatch.



C'est reparti pour 4 épisodes d'affrontements physiques dans des configurations diverses et variées. Venom n'arrête pas de répéter qu'il veut tuer Spider-Man pour se débarrasser de lui une bonne fois pour toute, et mettre ainsi fin à leur antagonisme. Cependant il y a toujours une bonne raison (ou une excuse vaseuse de plus) pour que finalement il assiste les autres superhéros dans leur assaut contre les différentes versions du Hobgoblin. Le prêtre responsable de la paroisse glisse quelques mots sur la protection des innocents, faisant ainsi le pendant de Ghost Rider qui répète à qui mieux-mieux qu'il doit châtier les coupables. Johnny Blaze répète en boucle qu'il n'aurait jamais dû suivre Ghost Rider, et qu'à chaque fois il se retrouve embringué dans des aventures pas possibles et trop dangereuses, au lieu d'être aux côtés de sa famille, ce qui ne l'empêche pas de continuer à se mettre en danger, tout en répétant que, lui, il est là pour sauver les innocents. Hobgoblin fait de la figuration. Demogoblin fait le méchant, ainsi que Spider-Doppelganger (un reste de The Infinity War). Deahwatch fait le cadavre inanimé, et il le fait bien (c'est peut-être le meilleur acteur de tout le lot). Même en ayant conservé un semblant d'intérêt pour les divers personnages, le lecteur se lasse d'un combat qui ne mène pas à grand-chose, et dans lequel les personnages sont réduits à leur plus simple expression, à une caricature d'eux-mêmes.



Alex Saviuk réalise des dessins pas très jolis à regarder, descriptifs, avec un effort pour que les personnages évoluent en fonction des obstacles du décor, jusqu'à ce qu'il se lasse lors des combats dans des tunnels trop étroits et qu'il arrête de dessiner les décors. Il se met alors à entasser les personnages les uns sur les autres, en fonction des exigences du scénariste qui doit dicter qui apparaît dans quelle case, pour qu'il puisse y inclure les dialogues nécessaires à exposer (voire expliquer) ce qui est en train de se passer, et pourquoi Venom a encore changé d'allégeance. Le lecteur finit par se lasser des dentitions exagérées de Venom, de Demogoblin, de Spider-Doppelganger, à croire qu'il y a eu une épidémie foudroyante de dents acérées. Adam Kubert reste égal à lui-même avec des gros plans sur des visages déformés par l'intensité de coolitude ou de rage, toujours les cheveux (ou les flammes) dans le vent (qui doit être de surnaturel au vu de son omniprésence, mais pas toujours dans le même sens), Johnny Blaze qui prend des poses avec son flingue, ou avec ses lunettes de soleil (indispensables dans les égouts), Venom qui bondit dans les tous sens.



Cette deuxième histoire se lit vite (c'est déjà ça de gagné), sans déplaisir, mais sans aucun plaisir non plus, le côté baroque de la première histoire ayant disparu, pour sombrer dans une routine sans joie et sans âme. 1 étoile.



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- Eyes of the beholder (Midnight sons unlimited 1, 1993, 24 pages, scénario d'Howard Mackie, dessins et encrage de Klaus Janson) - À Tarrytown dans l'état de New York, une créature surnaturelle s'en prend à des passants le soir, sous la neige. Blaze et Ghost Rider arrivent en ville.



Le concept des Midnight Sons a eu tellement de succès qu'il a droit à un trimestriel en plus des séries mensuelles, appelé Unlimited, comme c'était l'usage à l'époque. Le scénariste ressert une histoire de créature démoniaque s'en prenant aux innocents, dont la seule originalité est l'être humain qui la dirige et son histoire personnelle. Klaus Janson réalise des mises en page à la manière d'Adam Kubert, un peu télescopée, avec des perspectives parfois un peu tassées. Il reste quelques visages vraiment marqués, à l'encontre des canons plutôt lisses en vigueur dans les comics de superhéros, qui en deviennent effrayants. 2 étoiles pour une histoire vite lue, vite oubliée, sans visuel mémorable.
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GHOST RIDER: DANNY KETCH EPIC COLLECTION: V..

Ah ! Les années ’90 chez Marvel. Epoque d’excès en tout genre, de héros invariablement bodybuildés et d’héroïnes ultra-poumonnées (et pouponnées). Le tout n’a pas toujours bien vieilli mais, au moins, la Maison des Idées essayer de proposer quelques nouveautés. C’est aussi l’époque où des personnages plus secondaires passent au premier plan (comme Punisher), ou d’autres jusque là oubliés gagnent leurs lettres de noblesse (Les Gardiens de la Galaxie). De son côté, Ghost Rider n’a plus eut les honneurs d’une publication régulière depuis près de dix ans. Sa série régulière, contant l’histoire de Johnny Blaze le maudit, a débuté en 1972 pour s’achever en 1983.

Danny Ketch, la nouvelle incarnation de l’Esprit de la Vengeance, va s’éloigner du côté très seventies de Blaze (le monde des cascadeurs, le pacte avec le diable) pour se recentrer en héros urbain plus réaliste. A la manière du Punisher il ne veut pas devenir un héros, que du contraire puisqu’il est simplement au mauvais moment au mauvais endroit. Avec sa sœur Barbara il tombe sur un trafic dans un cimetière. Barbara est tuée. Ketch devient, contre son gré, le justicier enflammé Ghost Rider.

L’intrigue, sombre, parfois même crasseuse, plonge dans une métropole gangrénée par la violence dans laquelle le Rider vient rendre justice façon Charles Bronson. Avec quelques guest stars comme Punisher, Moon Knight, Doctor Strange ou Wolverine, ce recueil nous permet de redécouvrir cette version négligée du personnage, éclipsée par le retour du plus populaire Johnny Blaze au début des années 2000.

Forcément inégal, encore quelque peu hésitant sur la voie à suivre, ce premier volume reste suffisamment efficace pour donner envie de découvrir la suite…à condition que Marvel daigne la sortir.






Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Spider-Man - 100% Marvel, tome 3 : Menus me..

Un tome très moyen avec des ennemis très prévisibles, et trop puissants pour être crédibles. Certains sont d'ailleurs quand même très parodiques, c'est dommage, ça masque les enjeux un peu dramatiques de personnages comme Paul Stacy, qui au final a peu d'importance pour l'histoire.



Je me suis un peu ennuyée, j'espère que ça s'améliore dans les tomes suivants. Ça manque de profondeur de personnages
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Spider-Man - La saga du clone, tome 2

A lecture forcée.

Premier mauvais point, avant même de lire quoique ce soit: il n'y a pas les couvertures des numéros. Dans le T.1, elles étaient reléguées à la fin mais ici elles ne sont même pas présentes.

Deuxième mauvais point: comme pour le volume précédent, le dessin n'est pas folichon. Vrai, John Romita Jr. dessine plus de numéros et on a même droit à du Wieringo pour un, mais globalement c'est moins que moyen.

Troisième mauvais point: il manque des numéros. On en saute 24 pour se dépêcher d'arriver à la conclusion et il n'y a pas une ligne de résumé. Faut dire que s'ils ne se sentent pas obligés de mettre les couvertures, pourquoi faire un effort éditorial ?

Quatrième mauvais point: les histoires ne sont pas bonnes et souvent mal racontées. Un coup Ben déteste Parker qui le lui rend bien, un coup non, un coup à moitié... La construction des personnages secondaires de Ben qui contient un retcon non assumé et des personnages très stéréotypés. Une intrigue inepte à base de réalité virtuelle. Et bien évidemment, cette histoire de clone qui n'en fini jamais et qui perd toute crédibilité: on sait que le clone sera celui que l'éditeur aura choisi, pas l'histoire.

Le seul truc que j'ai bien aimé: le nouveau costume de Spider-Man. Différent tout en conservant la base, il passe très bien visuellement.
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Spider-Man - La saga du clone, tome 2

Souvenez-vous des épisodes #144-151 d’Amazing Spider-Man (05/1975 – 12/1975), marquant la fin de la troisième année de Gerry Conway au scénario et regroupés dans le septième tome de la série « Spider-Man – Les incontournables ». Cette histoire prenante fit traverser à Spider-Man la plus grande crise d’identité qu’il n’ait jamais connu. Une histoire de clones qui débuta avec un kidnapping à Paris et qui est à la base de cette deuxième et fort controversée saga du clone vingt ans plus tard.



Souvenez-vous du début de l’épisode #151 d’Amazing Spider-Man, où Spider-Man jette irrespectueusement un corps dans la cheminée d’un incinérateur, ne sachant probablement pas, qu’à l’inverse d’une cheminée de feu-ouvert, celle d’un incinérateur ne débouche pas directement dans les flammes. Un clone que l’on croyait mort et qui en revenant sous le nom de Ben Reilly donna naissance a l’une des sagas les plus controversées de l’histoire de Marvel dans les années ’90 : la saga du clone !



Tandis que la première saga du clone, datant des années ’70 ne couvrait que quelques épisodes, cette nouvelle saga qui se déroule 5 ans plus tard dans la vie de Spider-Man (5 ans en temps Marvel, 20 années réelles) va contaminer toutes les séries régulières de Spider-Man, ainsi que plusieurs séries limitées et one-shots entre 1994 et 1997. Cet album imposant de plus de 900 pages de la Collection Omnibus est la deuxième partie de cette saga et rassemble près de 40 épisodes issus de diverses séries arachnéennes de l’époque.



Il n’est pas indispensable d’avoir lu la saga datant des seventies ou de relire le premier volume de cette collection, car cet album revient amplement sur les événements de la première saga du clone, sur l’origine du clone créé par le Chacal et sur les événements du tome précédent. Comme la plupart des compilations, cette conclusion de la célèbre Saga du Clone contient des hauts et des bas, aussi bien au niveau du scénario que du graphisme.



Le début d’album est marqué par un Ben Reilly qui reprend le flambeau de Spider-Man alors que Peter Parker s’exile à Portland. Si le fait de retrouver un Spidey obligé de bricoler sa toile, de coudre son propre costume et de tenter de trouver des petits boulots pour survivre a un côté nostalgique et sympa, l’intrigue de fond concernant une menace virtuelle n’est pas parfaitement exploitée.



La deuxième moitié propose une machination capillo-tractée, marquée par le retour d’anciens super-vilains, ressuscités pour l’occasion. Si la complicité quasi fraternelle des deux Spideys est intéressante et la descente aux enfers de nos héros sans pitié et dramatique, les chemins empruntés pour arriver à un retour à la normale en fin de saga sont peut-être plus discutables.



Mais dans l’ensemble, la lecture de cette brique s’avère assez fluide et le prix élevé est compensé par de nombreuses heures de lecture. Quant à la saga elle-même …
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Spider-Man - 100% Marvel, tome 2 : Vertigo

Je n'ai pas été franchement emballée par les deux premières parties de l'histoire, que je trouve assez confuses, mais les deux dernières avec la sous-intrigue des mutants est vraiment chouette et touche Peter Parker au coeur. La dernière partie qui fait le parallèle entre Mary-Jane chez le psy et Spider-Man qui chute est incroyable au niveau du sens et de l'analyse. Un tome plutôt correct !
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Spider-Man - La saga du clone, tome 1

Yep, les bons dessinateurs sont partis chez Image...

(A part John Romita Jr.)

Et ce n'est même pas moi qui le dit mais la préface de cet omnibus ! le délateur n'a pas signé son forfait mais c'est quand même énorme de lire ça lorsqu'on vend cette saga.

Donc, il est vrai, c'est plutôt très moyen --voire laid-- côté graphique. C'est d'autant plus évident lorsqu'on constate qu'on est content de retomber sur du Bagley après d'autres artistes. Buscema est encré, enfin plutôt redessiné, par Sienkiewicz et il se démarque bien trop des autres avec son ambiance noire (littéralement. Plus ça va, plus il fait couler l'encre partout) et ça nuit à l'homogénéité du récit.

Qui n'avait pas besoin de ça car il va un peu dans tous les sens.

On a vraiment l'impression que tout ça s'écrit numéro après numéro, sans avoir une vision sur le long terme. le personnage le plus caractéristique de cet état de fait est Kaine. C'est un tueur au début puis il devient un protecteur avec des justifications sorties un peu de nulle part.

Peter Parker n'est pas très cohérent lui non plus et on sent vraiment les scénaristes utiliser l'excuse "rongé par la culpabilité" à toutes les sauces pour faire avancer l'intrigue.

Je n'ai pas aimé non plus tout le développement "être un clone détruit absolument tout ce qu'on a vécu", complètement sans fondement, utilisé uniquement pour allonger la sauce. Et elle est allongée, pas qu'un peu.

Le Chacal est un sous-Joker pas drôle et c'est souvent très pénible de lire ses pensées et ses dialogues.

La traduction est parfois étrange et lourde à lire, ça n'arrange pas l'impression finale de ce premier tome: ce n'est pas à mettre à la poubelle mais ça reste pas bon.

A noter aussi le mauvais point d'avoir mis la plupart des couvertures à la fin du recueil: elles sont en petit et comme les couvertures font partie du récit, on en perd un élément.
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Spider-Man - 100% Marvel, tome 2 : Vertigo

Ce deuxième tome de la collection "Spider Man (100% Marvel)" regroupe les épisodes #80 à #83 de Spider-Man, parus entre mai 1997 et août 1997 et signées Howard Mackie et John Romita Jr.



La première histoire («Blood Simple») débute par un petit résumé du tome précédent de la part de Peter Parker. Suite au cliff-hanger du tome 1, on le retrouve avec les griffes de Morbius planté dans la gorge, prix au piège par l’Hydra et Crown. Ce récit a beau conclure la saga de Crown, il n’en reste pas moins décevant. L’introduction d’une bande de mafiosi et le revirement d’attitude soudain de Morbius ne sont pas convaincants. Les dialogues sont souvent ridicules et l’action ne mène pas à grand-chose.



La deuxième histoire («Shadow Of The Cat») n’est pas vraiment meilleure. Le scénario est faiblard, les super-vilains proches du ridicule, la construction à l’aide d’allers-retours n’apporte aucune plus-value et ce n’est pas la fin à l’eau de rose qui vient remonter le niveau de l’histoire.



La troisième histoire («You've Got To Have Friends») est déjà un peu meilleure, mais c’est plus un récit de mutants qu’un récit de Spider-Man. Malgré tout, cette approche permet d’aborder le thème du racisme.



La dernière histoire («Vertigo») donne le vertige, mais seulement à Spider-Man. Un récit qui démarre de manière intéressante (excepté le revirement de Choc qui ne tient pas la route), et qui est à suivre dans le tome suivant.
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Spider-Man - 100% Marvel, tome 1 : L'étreinte..

Ce premier tome de la collection "Spider Man (100% Marvel)" regroupe les épisodes #76 à #79 [«Shoc », «Le baiser du vampire», «Une femme amoureuse» et «Après la chute»] de Spider-Man, signées Howard Mackie et John Romita Jr.



Honnêtement, le choix de cette histoire comme premier tome pour cette collection ne me semble pas très judicieux. Malgré la présentation des différents protagonistes en début d’album, il faut déjà une bonne connaissance du passé du super-héros pour pouvoir profiter pleinement de l’histoire. Les autres seront vite frustrés de voir apparaître des vilains qu’ils ne connaissent ni d’Eve ni d’Adam et de voir les références aux épisodes antérieurs s’accumuler.



De plus, le scénario de cette histoire est vraiment soporifique et il faut donc s’accrocher pour arriver au cliff-hanger final. Car, voilà, une autre mauvaise nouvelle : non seulement l’album est médiocre, mais en plus il est à suivre.



Bref, si vous voulez une bonne histoire de Spider-Man : passez votre chemin. Si vous voulez une bonne histoire de vampires : passez votre chemin. Si vous êtes un néophyte : passez votre chemin. Passez votre chemin !
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Spider-Man - La saga du clone, tome 1

Souvenez-vous des épisodes #144-151 d’Amazing Spider-Man (05/1975 – 12/1975), marquant la fin de la troisième année de Gerry Conway au scénario et regroupés dans le septième tome de la série "Spider-Man - Les incontournables". Cette histoire prenante fit traverser à Spider-Man la plus grande crise d’identité qu’il n’ait jamais connu. Une histoire de clones qui débuta avec un kidnapping à Paris et qui est à la base de cette deuxième et fort controversée saga du clone vingt ans plus tard.



Souvenez-vous du début de l’épisode #151 d’Amazing Spider-Man, où Spider-Man jette irrespectueusement un corps dans la cheminée d’un incinérateur, ne sachant probablement pas, qu’à l’inverse d’une cheminée de feu-ouvert, celle d’un incinérateur ne débouche pas directement dans les flammes. Un clone que l’on croyait mort et qui en revenant sous le nom de Ben Reilly donna naissance a l’une des sagas les plus controversées de l’histoire de Marvel dans les années ’90 : la saga du clone !



Tandis que la première saga du clone, datant des années ’70 ne couvrait que quelques épisodes, cette nouvelle saga qui se déroule 5 ans plus tard dans la vie de Spider-Man (5 ans en temps Marvel, 20 années réelles) va contaminer toutes les séries régulières de Spider-Man, ainsi que plusieurs séries limités et one-shots entre 1994 et 1997. Cet album imposant de plus de 900 pages de la Collection Omnibus n’est d’ailleurs que la première partie de cette saga et rassemble plus de 30 épisodes de Spider-Man, ainsi que deux numéros spéciaux Maximum Clonage. C’est le premier point frustrant de cette intégrale : le fait de terminer l’album sur un cliffhanger concernant le futur de Spider-Man et de ne donc pas avoir une histoire totalement terminée.



Il n’est pas contre pas indispensable d’avoir lu la saga datant des seventies car le début de cet album revient amplement sur les événements de la première saga du clone et sur l’origine du clone créé par le Chacal. Comme la plupart des compilations, cet album contient des hauts et des bas, aussi bien au niveau du scénario que du graphisme.



Les points forts du scénario sont le personnage de Kaine, ainsi que la mort de Tante May et la grossesse de MJ. Les points faibles sont les épisodes manquants qui introduisent cette saga du clone, principalement l’histoire concernant le virus inoculé à Peter Parker par le Vautour. Un petit texte d’introduction en début d’album afin de mettre les lecteurs dans le bain n’aurait, à cet effet, pas été un grand luxe afin d’augmenter le plaisir de lecture. Si le personnage de Ben Reilly est également assez plaisant, certains passages jouant sur l’identité du Spider-Man original au milieu des différents clones sont moins réussis. On a vraiment l’impression que les auteurs veulent parfois en faire de trop afin de relancer l’intrigue de «l’original versus les clones». De plus, certains de ces revirements tombent soit dans la facilité scénaristique ou sont trop capilotractés.



Mais dans l’ensemble, la lecture de cette brique s’avère assez fluide et le prix élevé est compensé par de nombreuses heures de lecture. Quant à la saga elle-même ...
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Spider-Man - La saga du clone, tome 2

Si vous êtes arrivés jusqu'à ce second tome de la Saga du Clone, vous connaissez la "triste" vérité : Peter Parker n'est pas Peter Parker. Enfin, si, mais pas le vrai. Peter est le clone, et Ben Reilly (alias Scarlet Spider) est l'original.



Enorme coup de pied dans la spider-fourmilière, la Saga du Clone a fait très fort, et très mal, surtout à Spidey pour commencer.

Pour accréditer sa révélation, Marvel va aller très loin. Peter/Spider-Man perd ses pouvoirs, laissant le champ libre à Ben Reilly - Scarlet Spider, qui voit les séries originales du Tisseur prendre son nom ! Web of Scarlet Spider, Spectacular Scarlet Spider, Amazing Scarlet Spider, Sensationnal Scarlet Spider sont toutes de "nouvelles" revues qui suivent les séries Spider, annulant purement et simplement celles de Parker.

N'arrivant pas à se faire un nom, Reilly va pousser jusqu'à reprendre le nom de Spider-Man (Heureusement pour Marvel, c'est plus vendeur) avec un nouveau costume, variation de l'ancien...



Mais dans le monde des comics et des super héros, il est un super vilain devant lequel tous sont obligés de courber l'échine : le Service Comptabilité.

La Saga, artistiquement osée, est un échec commercial. Les fans s'insurgent de la tournure des événements, de la multiplicité des crossovers, de la tromperie. Les ventes s'effondrent.



Il faudra attendre Janvier 1996 pour que Dan Jurgens débarque et vienne nettoyer ce bazar qui court quand même depuis plus d'un an et un paquet d'épisodes (4 séries mensuelles, 15 mois de crossover, faites le calcul)

Nettoyer donc, remettre les choses en place, et surtout relever le niveau parce qu'il faut quand même admettre que les (rares) épisodes de Scarlet Spider sont d'une pauvreté navrante. Certes, les dessinateurs sont les mêmes, et pas des moindres (John Romita JR, Sal Buscema, Mark Bagley...) mais les scénaristes (Howard Mackie, Todd Dezago, Tom DeFalco) peinent à installer le personnage, veulent des intrigues complexes qui s'avèrent aussi palpitantes que la lecture de Télé Z, se perdent dans des jérémiades qui se répètent déjà depuis un an...

Bref, la loose.



MAIS ! L'arrivée de Dan Jurgens va tout changer, remettre non seulement les choses en place, mais aussi réinjecter du suspense dans les aventures du Tisseur, avant de clôturer DEFINITIVEMENT cette saga sur un coup d'éclat pas forcément prévisible, pas forcément bien placé, mais dont le but profond était de passer un message aux fans : "C'est bon les mecs, on arrête les Scarlet âneries. On revient à du VRAI Spidey."



Ouf.



Bref, s'il fallait retenir une chose de cette saga, c'est que oui, elle est importante, que le fond était vraiment intéressant, mais que la forme a malheureusement flingué le propos.

26 mois (Octobre 1994 - Décembre 1996), c'est trop.
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Spider-Man - La saga du clone, tome 1

La Saga du Clone est une saga-fleuve qui a secoué l'univers Marvel, ou plus précisément celui du Tisseur pendant à peu près deux ans.



Revenons à la base : en 1975, le Chacal commence à bidouiller des clones pour se venger de la mort de Gwen Stacy, son élève dont il était tombé amoureux. Il "fabrique" donc un clone de Spidey, le forçant ainsi à - classique des classiques dans les comics - se battre contre lui-même.

Mais par amour pour Gwen, le Chacal se sacrifie et une explosion enterre tout le monde. Fin de l'histoire, Peter Parker est redevenu unique.



Mais comme la mort est bien souvent temporaire dans les comics, voila le clone qui resurgit, 20 ans après, entraînant le Tisseur dans une éprouvante aventure.



Eprouvante aussi pour le lecteur, qui, s'il veut des aventures galactiques, va lire les FF. Qui, s'il souhaite de l'épique, des foules de personnages, va acheter Avengers. Et s'il veut un super-héros proche du citoyen lambda, va se plonger dans Spider-Man. Du moins, jusqu'en 1994.

Car si on peut faire un reproche à cette saga, ce n'est pas son manque d'inventivité, c'est de s'être mis les lecteurs à dos.



Déjà par le concept : succession de crossovers les uns après les autres, le lecteur se voit pris en otage. Pendant 2 ans, s'il veut suivre l'histoire, il va devoir acheter en plus de sa série régulière, toutes les autres séries Spidey, voire des numéros spéciaux. Bon plan pour Marvel, mais mauvais choix pour la bourse de certains.

La première idée du crossover, faire acheter d'autres séries pour les faire connaitre, est ici contrecarré : on abandonne les séries qu'on aime parce que 1. on ne comprend plus rien 2. On ne peut pas ou ne veut pas acheter 4 séries par mois.



Le problème des séries mensuelles, c'est qu'elle contienne souvent des épisodes qui bouchent les trous entre des événements importants. Pendant 2 ans, ils seront rares, toutes les forces sont mobilisées autour de la saga, au point de se sentir étouffés et sans répit.



La 3eme raison de ce désaveu (la moins légitime à mes yeux, mais compréhensible) : le fond même de la saga. Peter Parker n'est pas Peter Parker. Enfin si, mais pas le vrai. Il est vrai que Spidey n'a jamais vraiment beaucoup changé de costume - si on excepte le noir - et le même pyjama depuis 30 ans, c'est bien, mais on voudrait injecter du neuf. Un truc plus moderne, histoire de vendre aussi de nouveaux produits dérivés. C'est sans compter que la fan-base ne veut pas de changement. Superman en est un exemple : la tentative d'en faire un héros cool et moderne tout en énergie bleue après sa résurrection fut un échec et il a fallu presque 75 ans pour qu'il abandonne son slip par-dessus le pantalon.

Ici, on introduit un nouveau Spidey en plus de l'ancien : Scarlet Spider. Et on lui colle un sweat à capuche, parce que dans les années 90, c'est cool. Pas pratique pour se battre, mais ça on s'en fiche.



Bref, cette saga est longue, et encore, ici, nous n'en sommes qu'au premier tome. Si la volonté d'injecter du neuf est louable, celle de tout défoncer sur son passage et d'écorner un personnage emblématique était peut-être un peu trop extrême...
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