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John Romita Jr (Illustrateur)Ron Garney (Illustrateur)
EAN : 9781302904449
112 pages
MARVEL - US (21/02/2017)
2.75/5   2 notes
Résumé :
Three of Marvel's most hardcore heroes take on Blackheart, demonic son of Mephisto! When Danny Ketch, Logan and Frank Castle are lured to the Mid-West town of Christ's Crown, they are offered a devilish deal: kill the king of hell, and the answers to secrets that plague them will be revealed! But with the life of a local girl in the balance, can Ghost Rider, Wolverine and the Punisher resist Blackheart's pact? As the demon's design unfolds, and his deadly Corrupt ov... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend 2 histoires complètes ayant comme point commun de mettre en scène le même trio de superhéros : Wolverine (Logan), Punisher (Frank Castle) et Ghost Rider (Danny Ketch). le premier récit est initialement paru en 1991, écrit par Howard Mackie, dessiné par John Romita junior (en abrégé JRjr) et encré par Klaus Janson, avec une mise en couleurs de John Wellington. le second récit (The dark Design) est initialement paru en 1994, également écrit par Howard Mackie, dessiné par Ron Garney, encré par Al Milgrom, et mis en couleurs par Paul Mounts.

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- Hearts of darkness - Dans la ville de Christ's Crown, un culte sataniste se livre à un rituel démoniaque, avec un sacrifice humain d'une femme. le sang coule et abreuve la Terre. le rituel réussit et Blackheart, le fils de Méphisto, bénéficie d'une nouvelle incarnation sur Terre. Peu de temps après, Danny Ketch arrive à Christ's Crown sur sa moto. Il prend une chambre dans une petite pension tenue par Flo Crumm. Celle-ci lui présente sa fille Lucy, une jeune demoiselle sans une once de méchanceté en elle. Il y a déjà 2 autres pensionnaires que Danny Ketch ne connaît pas. Par contre, après le repas, Logan rend visite à Frank Castle dans sa chambre, car eux se sont clairement reconnus. Un cri de Lucy les alerte : sa mère comme tous les autres habitants se dirige comme une zombie vers une estrade au centre de la ville, sur laquelle se tient Blackheart.

En 1991, Wolverine est déjà le mutant le plus vendeur de l'écurie Marvel, avec sa série à son nom, sa carte de membre permanent des X-Men, et des apparitions dans toutes les séries Marvel, ou peut s'en faut. le personnage du Punisher est également sur une pente ascendante avec une série mensuelle à son nom, une deuxième sous le nom de Punisher War Journal, et une troisième en préparation pour 1992, intitulée Punisher War Zone, avec un certain nombre d'histoires en minisérie. Plus étonnant, la série Ghost Rider a été relancée en 1990, avec un nouveau personnage dans le rôle-titre, suscitant un engouement certain. Dans Ghost Rider: Danny Ketch Classic - Volume 1, le lecteur découvre qu'un nouvel individu est habité par la malédiction du Ghos Rider. Contre toute attente cette nouvelle version connaît un grand succès au point d'être déclinée dans une deuxième série réunissant Ketch avec Johnny Blaze, le précédent Ghost Rider, puis dans une série trimestrielle dont il est possible d'avoir un aperçu dans Spirits of Vengeance: Rise of the Midnight Sons.

Le responsable éditorial Marvel est donc assuré de vendre des palettes entières d'une histoire complète mettant en scène l'union de ces 3 personnages phares, caracolant en tête des ventes. Il assigne cette mission au scénariste de la série Ghost Rider. Howard Mackie va piocher dans un épisode de Daredevil écrit par Ann Nocenti pour trouver l'ennemi que vont affronter ces 3 superhéros : Balckheart, apparu pour la première fois dans Daredevil: Lone Stranger. Il bénéficie en plus de l'affectation de John Romita junior sur le projet, le dessinateur de ces épisodes exceptionnels de Daredevil. Enfin les dessins de JRjr sont bien mis en valeur par l'encrage de Klaus Janson, devenu un encreur vedette depuis sa collaboration avec Frank Miller sur la série Daredevil et sur Batman: The Dark Knight returns. Effectivement, JRjr se montre à l'aise, car il a déjà dessiné Wolverine dans la série Uncanny X-Men, et Punisher dans sa propre série. Il offre un spectacle de choix. Il sait rendre compte de la petite ville américaine et de la banalité du décor qu'elle constitue, à la fois dans les rues conventionnelles et crédibles, et à la fois dans l'intérieur gentiment décoré de Flo Crumm dans un foyer aux revenus manifestement modestes.

JRjr reprend les poses classiques de Wolverine, en insistant sur ses mouvements pleins de force et de sauvagerie. Mais il est visible qu'il prend plus de plaisir à représenter Punisher dans pauses hiératiques, attestant de sa maîtrise de soi, de son assurance d'avoir le dessus, de sa détermination sans faille à massacrer des ennemis, des démons, dans sa stature virile inébranlable. Il s'éclate encore plus avec le motard improbable qu'est Ghost Rider, lui accordant souvent des cases de la largeur de la page, voire des dessins sur une double page pour mieux montrer sa progression à moto ou la force de ses coups. le résultat est saisissant d'implication pour le lecteur qui assiste aux combats de Ghost Rider comme s'il était à côté de lui, totalement pris par l'action et oublieux qu'il s'agit d'un squelette avec un crâne enflammé, remplissant un blouson comme s'il avait une carrure de culturiste, sur une moto qui donne l'impression d'être en plastique. le dessinateur n'a pas perdu la main pour donner vie à Blackheart qui est en fait essentiellement une silhouette noire sans trait distinct, et à son père Méphisto, gros poussah adipeux et vaguement libidineux.

Du point de vue de l'intrigue, c'est moins la fête. A priori, Howard Mackie a plutôt une bonne idée : Ghost Rider, Punisher et Wolverine sont des individus qui n'hésitent pas à tuer quand le besoin s'en fait sentir. Ils se sont donc éloignés de l'idéal superhéroïque qui refuse de tuer quelles que soient les circonstances. Ce faisant ils mettent en péril leur salut de leur âme puisqu'ils se comportent selon un code moral douteux ne reconnaissant pas le caractère sacré de toute vie, cette compromission les rapprochant d'autant d'une damnation infernale. Ce point de départ laisse supposer une réflexion même légère sur leurs valeurs morales. Mais en fait le lecteur découvre un scénario simpliste avec une intrigue simpliste. Blackheart apparaît à Christ's Chruch. Il hypnotise toute la population qui vient à lui, on ne sait trop ni comment ni pourquoi. Les superhéros foncent dans le tas et lui mettent une raclée.

Ce premier récit de 45 pages propose une aventure simpliste, à partir d'une idée pertinente sur le risque que courent les âmes des 3 superhéros à appliquer une justice expéditive. À la lecture, John Romita junior s'avère très en verve en ce qui concerne la banalité de Christ's Crown, l'assurance de Punisher, et l'apparence démentielle de Ghost Rider. Par contre, le scénariste se contente d'écrire un blockbuster spectaculaire, sans beaucoup de substance ou de suspens, très linaire. 3 étoiles pour le spectacle assuré par JRjr.

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- The dark design - Quelques années ont passé et Lucy Crumm est maintenant une adolescente, toujours aussi pure. le récit commence alors que Ghost Rider (Danny Ketch) la porte dans ses bras, et fuit un groupe d'individus qualifiés de corrompus. Il est secondé par une femme nommée Norma Jean (une habitante de la ville, dont c'est la première apparition) et armée d'un gros fusil à pompe. Ils échappent de peu aux corrompus, mais Ghost Rider a été infecté par cette corruption et doit reprendre sa forme humaine. Ailleurs dans la ville, Logan est en train de débiter allègrement des Corrompus avec ses griffes. Il reçoit une aide inopinée de la part de Frank Castle, armé d'un fusil à lunette de visée, depuis un toit. Pas de doute, Blackheart est de retour à Christ's Crown et il veut à nouveau capturer Lucy Crumm pour s'en servir contre son père Méphisto.

On prend les mêmes et on recommence, ou peu s'en faut. Howard Mackie met en scène le retour de Blackheart dans la même ville avec le même objectif : arriver à finir de corrompre les âmes des 3 superhéros en les ralliant à son camp, pour qu'ils s'allient à lui afin de détrôner son père en enfer. Lucy Crumm joue à nouveau le rôle de jeune vierge pure capturée par le grand méchant, la demoiselle en détresse sans une once de début de commencement de personnalité. Les superhéros progressent en dégommant des corrompus comme s'il en pleuvait, sans aucune personnalité, de la chair à canon incapable de susciter le moindre intérêt chez le lecteur. Il y a vaguement un petit suspens ténu sur l'empoisonnement passager de Ghost Rider, mais il ne fait aucun doute dès la première page qu'il sortira indemne de l'histoire, ne serait-ce que par obligation de réintégrer sa série mensuelle en bon état. Blackheart continue de se conduire comme un enfant gâté, en rébellion totalement factice contre son père, affligé d'un jeu d'acteur d'une rare fausseté. Les superhéros n'ont aucune personnalité, et le chantage psychique exercé sur eux est aussi convenu que factice, relevant du rabâchage. À la fin du récit, le lecteur se demande encore ce que Norma Jean (la femme avec un gros flingue) apportait au récit, si ce n'est une référence gratuite et sans intérêt au patronyme d'une actrice célèbre.

L'histoire est donc encore plus fallacieuse et insipide que celle de la première partie, mais hélas, John Romita junior n'a pas rempilé pour illustrer cette suite. À la place, Ron Garney réalise des dessins qui en mettent plein la vue, bourrés des tics graphiques des années 1990, à commencer par les superhéros qui adoptent des pauses comme s'ils pensaient se trouver sur un poster. Les femmes ont des tailles de guêpe et se déplacent en talon haut, parce qu'il est bien connu que c'est plus facile pour courir. Les hommes ont tous une musculature exagérée (même en comparaison des standards habituels des superhéros), avec des regards systématiquement durs et fermés. S'il est familier des comics de ces années-là, le lecteur constate que Ron Garney s'inspire régulièrement d'autres dessinateurs pour une posture ou pour une autre, à la limite du recopiage peu inspiré. Même Ghost Rider a perdu de sa mystique.

Cette deuxième histoire s'apparente en tout point à une suite manquant d'inspiration et tentant de reprendre la recette de la première histoire, avec un scénario plus indigent, et des dessins qui n'ont pas le panache et la superbe de ceux de JRjr. 1 étoile.
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