Simon avait les pieds cloués de chaque côté d’un tronc d’olivier, les bras attachés à la traverse. Ses pouces étaient contractés : un nerf lésé par le passage du clou, enfoncé entre deux os dans les poignets… Le visage était déjà déformé par l’agonie. Le poids du corps pesait tellement sur le thorax que l’asphyxie menaçait. Les muscles étaient tétanisés.
Un centurion autorisa la femme et l’enfant à approcher.
Le père de Judas regardait en l’air comme s’il tentait de rattraper son souffle. Ciborée enlaça ses jambes, et il se pencha vers eux. Une lueur de bonheur apparut sur ses traits torturés.
Puis elle s’agenouilla devant son fils.
« Judas, n’oublie jamais cela. Ce qu’a fait ton père était juste ».