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4.44/5 (sur 8 notes)

Nationalité : Chine
Né(e) : 638
Mort(e) : 713
Biographie :

Huìnéng (ou Eno en japonais) fut le sixième patriarche du chan en Chine.

Il naît à Canton, dans l'extrême sud de la Chine et devient très tôt orphelin. Après avoir entendu le Sūtra du Diamant, il se rend au monastère du mont de la prune jaune et est assigné dans la cuisine, où il demeure six mois.

Un jour, Shénxiù, moine érudit et assistant du patriarche, écrit un poème sur un mur. Illettré, Huineng se fait lire le poème, et puis il y répond par des vers qu'il demande à quelqu'un d'écrire à côté du précédent. Ayant vu cela, Hongren, le cinquième patriarche du chan, convoque Huineng pour lui transmettre sa robe, et puis lui demande de fuir à cause des jalousies.

Huineng fuit dans le sud de la Chine et se cache pendant quinze ans au milieu d'un groupe de chasseurs.

En 677, il se rend dans le temple de Faxing où deux moines sont en train de se disputer, l'un dit que c'est le drapeau qui bouge, l'autre dit que c'est le vent. Alors Huineng leur dit que ce qui bouge n'est ni le drapeau ni le vent, mais c'est en effet leur propre esprit. C'est à ce temple qu'il est devenu moine et maître du dharma. Il fondera par la suite son propre monastère, le Baolins
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Hui Neng
Quand ils ne sont pas illuminés, les Bouddhas ne sont autres que des êtres ordinaires ; quand il y a illumination, les êtres ordinaires se transforment aussitôt en Bouddhas.
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Hui Neng
N'ayez de demeure ni intérieure ni extérieure ! Allez et venez en toute liberté ! Rejetez seulement de votre esprit ce à quoi il s'accroche !
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Gens de bonne connaissance,
Dans cette porte de la Doctrine, s’asseoir en contemplation a pour principe de ne s’attacher ni à l’esprit ni au vide et d’être simplement immobile et silencieux.
Certains parlent d’observer l’esprit, mais le principe même de l’esprit est insensé et, comme ce qui est insensé est chimérique, il n’y a rien à observer.
Quant à parler d’observer le vide, la nature des êtres est fondamentalement pur vide, et c’est à cause de pensées insensées que la réalité est obscurcie et cachée. Quand toutes les pensées insensées sont abandonnées, la nature est fondamentalement vide.
Ne pas voir que votre nature est fondamentalement vide fait que s’élève, dans le cœur, l’intention d’observer la vacuité et qu’ainsi naît la chimère vacuité. Cette chimère ne reposant sur rien, on sait que ceux qui l’observent sont des fous.
Le vide n’a ni forme ni caractère.
Ceux qui s’établissent dans le caractère vide, qui prétendent que cela est méritoire, et qui professent de telles vues fausses font obstacle à la spontanéité fondamentale de leur nature et sont prisonniers du concept vacuité.
Pratiquer l’immobilité, c’est ne pas voir continuellement les fautes et les erreurs de tout un chacun. C’est ça, la nature immobile.
Les êtres égarés forcent leur corps à l’immobilité mais, dès qu’ils ouvrent la bouche, c’est pour parler des autres en bien ou en mal : ils tournent le dos à la Grande Voie.
L’observation, soit de l’esprit, soit de la vacuité, fait barrage à la Grande Voie des causes et conditions.
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Des critiques des autres, c'est le moi qui est responsable. De ces critiques, émises par le moi, on est naturellement coupable. Ce n'est que par la suppression de tout esprit de critique que seront totalement détruits les souillures, les passions, et les vains bavardages.
Si l'on veut réformer les sots, il faut s'en donner les moyens et faire en sorte qu'ils n'aient plus de doute : ainsi apparaîtra la Bodhi !
La raison d'être du Dharma est de ce monde, et c'est dans ce monde qu'est la sortie du monde. Ne quittez pas le monde pour en chercher la sortie à l'extérieur !
Les vues fausses sont de ce monde, la vue juste en est la sortie, mais sachez bien que vues fausses ou vues justes doivent toutes deux disparaître.
Cela, seul, est l'enseignement de l'École subite, aussi nommée Grand Véhicule. L'illusion dure d'innombrables kalpas, l'intelligence claire survient en un kshana (instant).
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Amis éclairés, qu'est-ce que la méditation ? Méditer signifie être libre de tous les obstacles, ne pas être troublé mentalement, quelles que soient les circonstances extérieures bonnes ou mauvaises. Méditer signifie réaliser, intérieurement, la sérénité de notre propre nature... Celui qui est capable de garder son esprit serein, en toutes circonstances, a réellement atteint le samâdhi.

Amis éclairés, rester libre de tout attachement envers les objets extérieurs, c'est la méditation (dhyâna). Atteindre la paix intérieure, c'est le samâdhi.

De sensation momentanée en sensation momentanée, sans relâche, prenons conscience de notre propre nature. Soyons perpétuellement dans un état d'attention juste... D'instant en instant, réalisons la pureté de notre nature propre. En pratiquant et en s'exerçant on accomplit la voie de Bouddha...

Amis éclairés, à quoi comparer méditation et sagesse ? A une lampe et à sa lumière. La lampe est le corps de la lumière, la lumière est la fonction de la lampe.

Amis éclairés, la Mâhâprajnâparâmita est ce qu'il y a de plus mystique, de plus élevé, elle est éminente. Elle ne demeure, ni ne va, ni ne vient. Tous les bouddhas en proviennent.
Que signifie mahâ ? Mahâ veut dire "grande". Grande et vaste, tel le vide de l'espace, est la capacité du coeur... La nature propre de chacun est véritablement vacuité.
Qu'implique "parâmitâ" ? Faire atteindre l'autre rive, éloigner de cette rive-ci, c'est-à-dire de l'attachement aux objets. Quand on s'en détache, il n'y a plus ni naissance ni mort, l'eau s'écoule uniment : on l'appelle l'autre rive (parâ).
L'éveil est la réalisation immédiate de la non-pensée (wou-nien). Le sans souvenir (wou yi), le sans-attachement (wou tchou)... la non appropriation et le non rejet des choses. Tout cela c'est la vision de la nature propre et l'accomplissement de la voie du Bouddha.

Amis éclairés, le regard de la sagesse ultime pénètre et illumine l'intérieur et l'extérieur, assure la connaissance complète du coeur foncier. Connaître le coeur foncier, c'est la libération foncière. Obtenir la libération, c'est atteindre le samâdhi de sagesse qui est non-pensée (wou-nien).

Les ignorants prétendent qu'il faut rester assis sans bouger en oubliant tout et sans qu'aucune pensée ne se lève dans le coeur. Croire cela, c'est supprimer toute sensation, c'est un obstacle sur la voie. Amis éclairés, le Tao doit couler librement.
Ne penser à rien, toujours interrompre la pensée du moment, c'est s'enchaîner aux phénomènes, c'est une vue extrême... et chercher l'illumination hors du monde, c'est chercher des cornes de lapin.

Le samâdhi de l'unité consiste, juste là où l'on se trouve, que l'on soit en marche, debout, assis ou couché, à garder toujours le coeur droit.... Pratiquez la droiture et ne vous attachez à aucune chose.
Qu'appelle-t-on la non-pensée ? C'est de voir la totalité des choses, le coeur restant sans attachement... La non-pensée dans l'action s'étend de toutes parts sans s'attacher à aucune demeure. Le non attachement est pareil à l'eau courante sans écume. C'est lui la rive opposée.

La sagesse suprême est la même en toute personne... et une lueur d'illumination suffit pour rendre les êtres vivants égaux à un Bouddha.

Cette Porte du Dharma, que j'enseigne comporte la non-pensée, comme doctrine, la non-différenciation comme corps et la non-demeure comme fondement.

- Ne pas faire de différences, c'est être détaché des choses tout en vivant parmi elles.

- La non-pensée, c'est être sans pensée dans la pensée même.
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Tous les champs de Bouddha sont absolument identiques au vide.
La nature merveilleuses des mondaines est foncièrement vide et ne contient aucun dharma que l'on puisse obtenir. Il en est de même de la nature propre qui est véritablement vacuité.
Amis éclairés, lorsque vous m'entendez parler du vide, n'allez pas attraper le vide. La chose capitale est de ne pas attraper le vide. Si vous restez assis immobiles avec le cœur vide, vous attrapez le vide sans distinction.
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Le vrai miracle n'est pas de marcher sur les eaux ni de voler dans les airs : il est de marcher sur terre.
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Point n'existe d'arbre de l'éveil,
pas plus que de support pour le miroir.
Je suis depuis l'origine l'Absence absolue,
où la poussière pourrait-elle se déposer ?
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Amis éclairés, le vide de l'univers peut contenir les dix milles variétés de forme et d'apparences, le soleil, la lune, les étoiles, les constellations, les montagnes et les rivières, la terre entière, les sources et les fontaines, les rapides et les torrents, les herbes, les arbres, les bois et les forêts, les bons et les méchants, les dharma bons et mauvais, les cieux et les enfers, tous les océans, tous les monts Sumeru : tout cela est au milieu du vide.
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