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Critiques de Icchokas Meras (3)
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La partie n'est jamais nulle

Une histoire triste qui se passe dans le ghetto de Vilna en 1943.Une très très belle prose!
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Sur quoi repose le monde ?

Voici un livre peu connu d'un auteur à découvrir. L'itinéraire douloureux d'une femme débordante d'amour et de dévouement pour des enfants perdus, sur fond de guerre, de misère et de troubles. Elle va aimer ces enfants comme les siens - et ne sont-ils pas, d'ailleurs, véritablement les siens ? Puis elle va les perdre lesuns après les autres, parce que c'est la guerre, parce que c'est la vie, parce que la mort est là ou parce que leur vie est ailleurs. S'il est une femme qui se consacre pleinement à ses enfants, se sacrifie pour eux, en oublie son propre sort et son propre devenir, ses désirs, ses envies et sa vie, c'est bien cette magnifique et inoubliable héroïne, l'un des plus beaux personnages de mère qui soient. Après... après la vie continue parce que c'est ainsi, parce qu'elle accepte la cruauté de la séparation comme elle a accepté de prendre en charge ces enfants quand elle les a trouvés et aimés. La vie continue sans qu'elle ne pose aucune question - elle ne peut poser aucune question parce qu'elle ne sait qu'aimer - mais pose-t-on jamais des questions à ses enfants ?
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La partie n'est jamais nulle

Ecrivain juif lituanien, Icchokas Meras (1934 – 2014) a connu un destin marqué par la guerre et le totalitarisme, destin partagé par ses compatriotes dans ce pays secoué par les affres de l’Histoire. Envahie par l’Union Soviétique, la Lituanie perd son indépendance en 1940 avant que les troupes de la Wehrmacht n’envahissent le pays en 1941. La famille de l’écrivain a péri en 1941 lorsque les juifs lituaniens furent exécutés par le régime nazi (on estime à 85% la population juive lituanienne qui a péri durant la Seconde Guerre Mondiale). Plus tard, en 1972, Icchokas Meras fut obligé d’émigrer vers Israël en raison des pressions exercées par le KGB.

La partie n’est jamais nulle fait allusion à une partie d’échecs opposant Isaac Lipman et un certain Schoger qui est en fait le commandant régissant la vie du ghetto de Vilnius. Un coup de la partie entame chaque chapitre. On apprend rapidement que l’enjeu de cette partie d’échecs est énorme, puisqu’il s’agit de la vie des personnes du camp.



L’affrontement est suivi par les habitants du ghetto et la question de son issue donnent bien évidemment au livre une tension, un suspens réels ; mais La partie n’est jamais nulle va bien au-delà. Le roman se présente sous la forme d’un conte qui voit défiler progressivement des épisodes de la vie des enfants d’Abraham Lipman, le père d’Isaac. Chaque enfant n’apparaît que dans un chapitre, à part Isaac. La vie dans le ghetto, les choix difficiles qui se présentent aux personnes, le portrait du père, et finalement le contexte dans lequel cette partie fut décidée complètent ce livre certes court en nombre de pages, mais très dense et très imagé.



Le sujet n’est guère léger, mais l’espoir reste toujours présent tout au long du livre. Quelques scènes sont à cet égard très belles : Isaac, parti aux travaux dans les champs, rapportera sans cesse des fleurs cueillies en douce pour la jolie Esther. Chaque fois, elles seront confisquées, mais le jeune homme n’abdiquera pas pour rapporter ce symbole de vie interdit dans le ghetto. Une jeune femme, Lisa, donnera le sein à un bébé qui se retrouve sans parent.



Le livre n’est disponible aujourd’hui qu’en occasion, et c’est fort dommage.


Lien : https://etsionbouquinait.com..
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