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La lumiere du silence illumine les mots.
- Les nombres existaient déjà avant l'apparition de l'homme, que dis-je, avant celle du monde. [...]
- Aah, vraiment ? Je pensais que c'étaient les hommes qui avaient découvert les chiffres.
- Non, c'est faux. Si c'étaient eux personne ne ferait autant d'efforts et on n'aurait pas besoin des mathématiciens. Personne n'a été témoin de leur processus d'apparition. Quand on les a remarqués, ils étaient déjà là.
- C'est pour ça que les gens intelligents se creusent la tête afin d'élucider leur mécanisme ?
- Nous les humains, nous sommes bien trop stupides pour avoir créé les nombres.
Du fond de sa gorge débordait un chant précis de virtuosité au volume disproportionné par rapport à son petit corps. Il y avait des modulations, des variations d'intensité, des staccati, des trilles. Il y avait une introduction, une ligne mélodique, un intermède, un point culminant. Tout y était.
- Tous les chants d'oiseaux sont des chants d'amour.
Si vos oreilles émettent un drôle de bruissement, ne les frottez pas trop fort. Parce que dans la plupart des cas, ce sont les anges qui recousent les ailes sur vos lobes.
Alors qu’en parvenant à l’âge adulte, chacun arrive à trouver quelque part un endroit secret pour y cacher angoisse, solitude, peur ou tristesse, les enfants n’arrivent pas à dissimuler, et dispersent tout sous forme de pleurs.
Autrefois, un bucheron, jeté en prison pour le crime d’un rival en amour dont il était innocent, versait des larmes toutes les nuits au souvenir de son amante, et bientôt, ses larmes recevant le clair de lune sont devenues des cailloux couleur de lait qui ont rempli le lit de la rivière. Après l’exécution du bucheron, il parait que son amante, en apprenant la vérité, s’est jetée dans la rivière les mains pleines de ces petits cailloux. Aujourd’hui encore, sur le lit de la rivière là-bas, on trouve pas mal de ces petits galets blancs.
Une autre merveille de l’enseignement du professeur était l’utilisation généreuse qu’il faisait de l’expression ne pas savoir. Ne pas savoir n’était pas honteux, car cela permettait d’aller dans une autre direction à la recherche de la vérité.
Quand j'ai réussi à bien dormir en avion, je ressens un immense bonheur. C'est curieux, vous ne trouvez pas ? C'est comme si je flottais au fond d'un marais tiède ou si je baignais dans l'air d'une forêt saturée par l'odeur de la végétation. Je ne suis gêné par personne, je suis seul et pourtant je ne suis pas triste et je n'ai pas peur...c'est une sensation que je ne peux savourer que lorsque je dors dans un avion.
Lorsque l'homme est confronté à un grand malheur, l'équilibre de ses sentiments se rompt
Il l’a glissé dans sa bouche.
Il a fallu quelques secondes pour que le bout de mon doigt sente la douceur de ses lèvres. J’ai laissé faire.
Quand il a retiré ses lèvres, mon annulaire était mouillé. Le bout manquait, comme si c’était lui qui l’avait croqué.