Dans un univers où tout meurt, où tout s'enfuit, les vrais paradis sont les paradis qu'on a perdus. Le sort nous fait paraître plus chères les choses qu'il nous enlève que celles qu'il nous donne et c'est peut-être ainsi qu'il nous réconcilie lentement avec l'idée de l'anéantissement final et de la mort. Pourtant, quelle tristesse dans ces choses dont nous disons : " Ce sont les dernières!" J'ai souvent vu avec joie le soleil se lever, mais parfois je me suis senti le coeur serré à l'heure mélancolique du crépuscule.