Prenez garde
Le sol de mon pays est plus qu’une chose dehors
Le sol de mon pays dans mon cerveau est inscrit
Là-bas il est fertile les ans quand on l’oublie
Et aussi les années quand Dieu le punit
Là-bas il ressemble à ma matière grise
Fort peuplée d’anges et d’oiseaux saints
Là-bas personne avec lui ne pavoise
Et personne ne le ment
Là-bas les graines mûrissent au terme
Là-bas le maïs est cueilli sans délai
Là-bas il y a place pour les moissonneurs
De là de temps en temps sortaient
Des pensées pures comme les papillons blancs
Qui embellissent pour nous l’extérieur
Là-bas reste de temps en temps
Un vide infini et une amère douleur
Quelque chose commence à m’inquiéter
Des changements se passent, j’ai une peur infinie,
Prenez garde de mon cerveau bouillant de douleur
Prenez garde de la terre fertile de cette patrie.
*
traduit du roumain par Cindrel Lupe