Inger Wolf

Le bourdonnement des guêpes se faisait plus puissant dans le crépuscule alors qu’elle ilait à travers le jardin sauvage. Le soir projetait ses ombres depuis un moment, les buissons et les taillis tendaient leurs branches vers elle, laissant des éralures brûlantes sur ses bras. Pendant un instant, il n’y eut plus que sa respiration silante, et la sueur froide qui coulait sur son visage gonlé. Le
cri resta coincé dans sa gorge quand elle jeta un coup d’œil vers son poursuivant. Il se frayait un chemin à l’autre bout du jardin en poussant des jurons furieux.