Inger Wolf vertelt over haar thriller 'De Zangvogel'
Le bonheur, c'est s'affranchir du regard de la société et renoncer à courir après des chimères.
[au Bénin]
- (...) Nous informons les tribus locales et nous les empêchons de tuer leurs nouveau-nés, ce qui est malheureusement très courant s'ils s'écartent de la norme.
- De quelle façon, s'écarter de la norme ? demanda Trokic, aux aguets.
- Si l'enfant naît les jambes en avant, par exemple, n'a toujours pas de dents arrivé à son huitième mois, ou si sa première dent sort de la mâchoire supérieure. (...)
C'est de la superstition, expliqua John. De la sorcellerie ou du juju, comme ça s'appelle. Même les enfants qui survivent seront maudits jusqu'à la fin de leurs jours. Ils sont aussi en danger de mort s'il arrive malheur à leur famille.
(p. 120-121)
(...) quand Trokic avait lu un article sur cet homme qui avait trimbalé à pied un cadavre de femme dans une valise à travers tout Manhattan, il n'avait pas du tout réfléchi à l'aspect pratique de la situation. Il ne s'était même pas demandé si le bagage avait des roulettes. (p. 15)
Les sept péchés capitaux ne viennent pas de la Bible (...). C'est une trouvaille conçue par un moine qui vivait au quatrième siècle. (p. 247)
Les rêves ne mentaient pas toujours. En ce qui concernait Trokic, ils étaient sortis de leur caisse à quelques occasions.
L'espace d'un instant, elle avait vu ce que les autres dissimulaient dans leur appentis, et elle avait été punie.
On regardait trop 'Les Experts' dans les salons danois. Les flics ne pouvaient pratiquement plus faire le moindre geste sans que le pékin moyen ne commente leur travail ou ne marche sur leurs plates-bandes d'une façon ou d'une autre. Pire, certains écrivains avaient repris d'anciennes affaires et se permettaient de proposer des solutions, en faisant par la même occasion passer les policiers pour des incapables - sans avoir jamais vu tous les éléments du dossier. (p. 162)
Un étrange lieu. Ces mots s'imposaient au commissaire Daniel Trokic tandis qu'il foulait l'herbe humide de rosée. Sous ces vieux arbres gisaient des centaines d'âmes vouées au repos éternel, et tous les jours des gens passaient là, matin et soir, sans imaginer ce qui se cachait sous la terre.
Police headquarters was located in several buildings surrounding a square courtyard. The Criminal Investigations Division occupied the fourth floor in one of the newer, less attractive buildings. Trokic’s office, which also served as a small meeting room, looked out on the courtyard. Meager sunlight, even now late in the morning, made the office gloomy and stuffy during winter, the worst time of the year for him. When full sunlight seemed so far away. Often, he found himself planning trips to his other homeland, knowing well that Zagreb wasn’t much warmer because of its inland climate. It just seemed warmer. As if the sun could break through any second and warm everything up. In Denmark, everything was damp and cold through and through, with no hope of relief.
Lisa had requested – had earned – a transfer to Homicide. She’d wanted out of her area of expertise, IT work that included cases involving pedophiles and child porn on the net. But knowing that Trokic would be heading up the investigation dampened her enthusiasm considerably. Their paths had crossed on cases a few times, and somehow, though he tried to be friendly, he always managed to make her feel like a trainee who was in the way. She didn’t feel that the five years difference in their ages, or for that matter, his experience, justified his attitude. She’d seen just as much shit as he had, if that’s what it came down to. Just a different type of shit. His Croatian roots, and the fact that he lived alone and never talked about anything other than work didn’t help to understand him. In short, as things stood now, he was low on the list of her favorite colleague.