Bientôt je serai peut-être abattu parce que le pourrissement gagne tout mon corps. Quand mon tronc s’affaissera sur le sol, pas un cri ne sortira. Je resterai encore muet. Avant de me jeter à bas, les hommes prélèveront sur moi un greffon et ils le planteront à la place que je laisserai vide. Un greffon comme un double, comme un jumeau exactement.
Pour grandir, ses racines fouilleront la terre et y puiseront leur nourriture.
Mais seul le souvenir d’Anne lui donnera vraiment ma place dans le jardin de la maison, 263 Canal de l’Empereur.