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Citation de Cielvariable


Vïelle dégagea frénétiquement le coffre de son encombrant
emballage, fit pivoter les trois pinces rotatives
du couvercle et l’ouvrit sans jeter le moindre regard sur
l’enveloppe soigneusement enchâssée sous la fenêtre coulissante.
Son intuition ne l’avait pas trompée.
— Wallegh…
Sa voix n’était qu’un faible murmure, une plainte. Ses
yeux s’embuèrent et elle se maudit de ne pas avoir pris le
temps de lire la lettre.
Du bout des doigts, elle effleura l’objet bien calé dans
son cadre de styromousse compacte. La surface en était
aussi rugueuse et froide que dans son souvenir et le temps
n’en avait nullement altéré la couleur, d’un jaune miel
très pâle.
Seul Wallegh avait pu la lui restituer. Et, s’il l’avait fait,
c’était assurément parce qu’il était… qu’il avait…
Vïelle chercha à adoucir la réalité en enjolivant les mots
qui surgissaient dans son esprit, en se disant qu’il avait
trouvé la paix, que la prophétie était accomplie, qu’il
avait rejoint sa soeur bien-aimée, qu’il n’errait plus, ne
souffrait plus, mais la vérité était là, toute crue : Wallegh
était mort.
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