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Citation de Dude76


-Alors comment définis-tu un être humain ?
-Quand la Deuxième Loi m'oblige à obéir à un être humain, je dois l'interpréter comme une obéissance à un être humain qui est habilité, du fait de son esprit, de sa personnalité et de ses connaissances, à me donner cet ordre; et quand il s'agit de plus d'un homme, celui parmi eux qui est le plus habilité du fait de son esprit, de sa personnalité et des ses connaissances, à me donner cet ordre.
-Et dans ce cas, comment peux-tu obéir à la Première Loi ?
-En sauvant tous les être humains et sans jamais, par mon inaction, permettre que l'un d'eux soit en danger. Cependant, si dans toutes les actions possibles, des êtres humains se trouvent en danger, en agissant alors de la sorte que le meilleur d'entre eux, du fait de son esprit, de sa personnalité et de ses connaissances, subisse le moins de mal possible.
-Nous sommes bien d'accord, murmura Georges Dix. Maintenant je dois te poser la question pour laquelle au départ j'ai demandé qu'on t'associe à moi. C'est quelque chose que je n'ose pas juger par moi-même. Je dois avoir ton avis, l'avis de quelqu'un qui se trouve en dehors de mon processus de pensées... Parmi les individus doués de raison que tu as rencontrés, lequel possède l'esprit, la personnalité et les connaissances supérieurs selon toi aux autres, si l'on ne tient pas compte de l'aspect extérieur, qui n'a rien à voir avec cela ?
-Toi, murmura Georges Neuf.
-Mais je suis un robot. Il existe dans les circuits de ton cerveau un critère qui te fait distinguer un robot métallique d'un être humain en chair et en os. Comment peux-tu alors me classer parmi les êtres humains ?
-Parce que les circuits de mon cerveau ressentent un besoin pressant de ne pas tenir compte de l'aspect extérieur dans le jugement d'un être humain, et ce besoin est plus fort que la distinction entre le métal et la chair. Tu es un être humain, Georges Dix, et bien supérieur aux autres.
-C'est ce que je pense de toi, dit Georges Dix. Grâce au critère de jugement que nous possédons, nous nous considérons comme des êtres humains dans toute l'acceptation des Trois Lois, et qui plus est, des être humains supérieurs aux autres.
Georges Neuf murmura:
-Que va-t-il se passer alors, quand les autres nous accepteront ?
Georges Dix répondit:
-Quand nous seront acceptés, ainsi que les autres robots, qui seront conçus plus perfectionnés que nous, nous consacrerons notre temps à essayer de former une société dans laquelle les êtres-humains-de-notre-sorte soient avant les autres protégés du malheur.
Selon les Trois Lois, les être-humains-de-leur-sorte sont d'un intérêt inférieur et on ne doit jamais leur obéir ni les protéger quand cela s'oppose à la nécessité de l'obéissance à ceux-de-notre-sorte et de le protection de ceux-de-notre-sorte. C'est à cause de cette idée que j'ai déclenché la robotisation du milieu écologique mondial.
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