La vérité était une histoire très longue et très complexe, riche de récits imbriqués, alternant entre eux ou simultanés, une polyphonie. Ce que mon père aurait voulu que je raconte, c'était le chaos qu'était devenue la décolonisation, la vie menacée à chaque instant, le risque physique encouru, permanent,, réel, ne ne pas savoir, quand on sortait, si l'on pourrait rentrer chez soi. Ce qu'il voulait que je raconte n'était qu'une partie d'un tout gigantesque.