Les soldats mobilisés se dirigent vers les gares, acclamés par des populations au patriotisme enthousiaste qui masque pour beaucoup de familles un terrible moment d’angoisse. Résignés ou pressés d’affronter l’ennemi dont on leur a tant parlé, les soldats partent défendre leur pays, pensant que la guerre sera courte et qu’ils seront rentrés au plus tôt pour les vendanges, au plus tard pour Noël. En Allemagne, Guillaume II, sûr de sa victoire, promet à ses troupes « une guerre fraîche et joyeuse » !