Nous étions seuls après le coucher des enfants pour discuter tranquillement lorsque nos yeux commencèrent à briller d'émotions. Nous pleurions dans les bras l'un de l'autre, le visage baigné de larmes d'abord timides puis débridées. Nous n'étions tous deux qu'une seule peine, un seul être sanglotant dans l'obscurité.
Je ne pouvais lui cacher que la maladie de son papa était mortelle mais qu'on ne pouvait pas prévoir quand il disparaîtrait. L'amour que nous lui donnerions lui permettrait de résister et le rendrait plus vaillant pour la combattre. Il fallait donc profiter de chaque moment avec lui.
La fin de l'année fut dense pour tout le monde. Jens avait réussi à céder son cabinet et cela le déchargea de lourdes responsabilités. Il mit toute son énergie à fabriquer un bel album photos de notre séjour en Tanzanie. Ce serait notre cadeau de Noël à tous.