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Citation de Tempsdelecture


Que pensais-je de Pasternak ?

La réponse : « Nous sommes différents » aurait été d’autant plus aisée que tout semblait l’attester : autre nation, gouvernement, époque, religion aussi. Sans parler de la langue.

Cependant, nous demeurions parents. Et il ne pouvait en être autrement. Moscou était devenue incontournable depuis le jour ou elle était devenue propice à l’art. Conséquemment, Pasternak devenait incontournable par le démon de la parentèle artistique.

Ne pouvant l’éviter, je me trouvais entre lui et l’Etat communiste. Donc avec le poète, contre l’Etat. Ou avec l’Etat, contre le poète. Ou neutre, sans l’un ni l’autre.

Entre-temps, quelque chose d’impensable était survenue : la possibilité de se positionner contre l’Etat soviétique n’était plus exclue. Mais certainement pas pour le cas Pasternak. Jamais de la vie. Du point de vue albanais, si l’Etat soviétique attestait une fois de plus de sa barbarie, ce n’était pas en étant trop sévère à l’égard du poète, mais au contraire, trop… clément !
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