Avec ses longs cheveux défaits qui lui couvraient les épaules, les chairs libérées qui révélaient leur moelleuse abondance, la grand-mère n'avait plus du tout la même apparence. Elle restait en caleçon long jusqu'aux genoux et se couchait à côté de moi, douce et plantureuse. De sa peau montaient des odeurs de transpiration, de foin, de bouse de vache et de lait acide tandis que son corps dégageait chaleur et gentillesse, me procurant un sentiment de sécurité originelle que je n'ai jamais retrouvé ailleurs que dans son lit.